A travers une note détaillée, le cabinet Amnyos capitalise les initiatives régionales, et fait part de propositions pour les conventions pluriannuelles 2019-2022.
Amnyos propose une contribution pour inspirer les travaux en cours d’élaboration des conventions pluriannuelles 2019-2022 : “Plans régionaux d’investissements dans les compétences – PRIC : capitalisation des initiatives régionales au stade des conventions d’amorçage 2018 et propositions en vue des conventions 2019-2022.”
Le PIC, Plan d’investissement dans les compétences… kesako ?
Avec 15 milliards d’euros sur 5 ans, le Plan d’investissement dans les compétences (PIC) est annoncée comme une initiative d’ampleur en faveur de l’emploi et de la lutte contre le chômage. Plus de la moitié des crédits du PIC devrait être déployée dans le cadre de conventions régionales.
Au niveau national, Amnyos a repéré les approches en cohérence avec le plan national :
- Un programme national de formation aux métiers du numérique a été lancé dès avril 2018, et la certification PIX proposée par l’Education nationale.
- Des approches propres aux softskills (compétences comportementales, non techniques) ou élargies aux compétences transversales.
- Une attention portée aux publics éloignés de la formation, mais pas encore d’action spécifique sur les modalités de « captage » de ce public.
Au-delà, Amnyos pointe quelques initiatives régionales au stade des conventions d’amorçage, comme une plateforme linguistique en projet dans le Grand-Est ou des approches inclusives en Nouvelle-Aquitaine (aide au permis de conduire quand il est indispensable à la pratique d’un métier, par exemple).
Par ailleurs, la modernisation de l’appareil de formation, constitue l’un des trois axes des conventions pluriannuelles, avec la territorialisation des actions et de la gouvernance.
Inspirer les travaux en cours sur les conventions pluriannuelles des PRIC
Après ce rapide tour des actions régionales, Amnyos se lance dans la tâche ardue de conseiller des pistes de travail :
- stimuler l’appétence et motiver l’entrée en formation des publics ciblés, en particulier ceux éloignés de la formation.
- intégrer les situations de travail au cœur de la formation et reconnaître le rôle formateur de l’entreprise.
- Associer à la formation une garantie d’emploi.
- Enrichir l’expérience formation en la couplant avec de l’aide à la recherche d’emploi, en cours et surtout en fin de formation.
- Préparer les prescripteurs à la construction de parcours de formation en partant du potentiel des personnes au-delà de leurs expériences et formation.
- Favoriser les entrées/ sorties permanentes, en testant d’autres formes de financement que l’heure groupe.
- mettre en cohérence l’effectivité d’un droit individuel à la formation avec les missions de service public régional.
Amnyos souligne un enjeu principal :
« La réforme porte également en elle de nouveaux enjeux de sécurisation alors qu’elle ouvre possiblement la voie à un système massivement organisé autour de la relation contractuelle entre le titulaire du CPF et un organisme de formation, les co-financeurs intervenant le cas échéant par abondement comme tiers-payeurs. La question de la coordination de ce système orienté par la demande avec le service public régional de la formation et de l’orientation est alors au cœur des nouveaux enjeux de sécurisation. »
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