La pratique de l’anglais semble de plus en plus incontournable dans les cursus de formation du supérieur puis dans le marché de l’emploi. Chez CPFormation, nous nous sommes notamment penchés sur l’étude de LinkedIn portant sur les métiers d’avenir pour voir si cette hypothèse se confirme. Paradoxe : être bilingue ou maîtriser un anglais professionnel devient une évidence sur un CV… à tel point que la compétence n’est pas forcément indiquée dans le profil de poste !
LinkedIn vient de publier son premier rapport français annuel sur les métiers les plus recherchés. Il met en avant les professions présentant une croissance particulièrement forte. Ils ont calculé le taux de recrutement et le taux de croissance annuel composé pour chaque métier entre 2015 et 2019 afin d’identifier les postes avec le plus fort taux de croissance. S’appuyant sur les données LinkedIn, ils ont pu identifier non seulement ces métiers recherchés, mais également les compétences qui y sont associées. C’est en partant de cette étude que nous nous sommes demandés quelle place occupait la maîtrise de l’anglais dans les profils recrutés.
Le top 10 des métiers émergents
Protection des données et secteur des services informatiques, des logiciels et de l’internet trustent les intentions de recrutement sur LinkedIn. Seul l’agent immobilier en 3e position et le “Customer Success Specialist” en 4e position apparaissent comme des “ovnis” au milieu de ces métiers très high tech :
- Délégué à la protection des données
- Ingénieur en intelligence artificielle
- Agent immobilier
- Customer Success Specialist
- Community Manager
- Ingénieur en fiabilité de site (SRE)
- Spécialiste en cybersécurité
- Ingénieur DevOps
- Ingénieur Data
- Data scientist
Pour chaque métier, LinKedIn a listé les compétences spécifiques attendues, et aucune fiche métier ne met en avant la maîtrise de la langue anglaise. Est-ce que par cela semble une compétence transversale ou implicitement intégrée à ces fonctions ?
Par ailleurs, publiée en octobre 2020 par l’Apec, l’étude sur les métiers de la Data conforte l’idée que l’anglais est intégré comme un élément « allant de soi » dans ce secteur de pointe puisqu’il n’en est pas fait mention une seule fois dans les activités décrites ni les profils recherchés. Seuls deux exemples d’offres d’emploi inclus dans l’étude indique « Vous parlez anglais couramment. » et « Une très bonne pratique de l’anglais est nécessaire ». On peut émettre l’hypothèse que la maîtrise de l’anglais est incluse et évaluée dans le cadre du cursus initial (école d’ingénieur, bac + 5, doctorat…).
A noter : dans le tableau synthétique de l’Apec en fin de publication, l’anglais apparait enfin dans les compétences techniques et transverses attendues, avec un niveau « bonnes à très bonnes connaissances » pour les sept métiers de la Data étudiés : CDO, architecte data, data engineer, data analyst, data scientist, DPO, consultant en cybersécurité.
L’anglais, la langue des high tech !
Avant même la question de l’insertion professionnelle, l’anglais est de plus en plus étudié dans tous les cursus de l’enseignement supérieur, et même obligatoire dans les parcours d’ingénieur ou dans les écoles de commerce, par exemple.
Dans des domaines en plein développement, faire un stage dans une entreprise à l’étranger ou un laboratoire de recherche en pointe dans votre secteur (IA, etc.) sera un atout pour vous démarquer. Alors la maîtrise de la langue de Shakespeare sera un préalable pour vous intégrer à une équipe pluridisciplinaire avec des natifs de différents pays.
Puis, tout au long de votre formation et durant votre carrière, l’anglais reste la langue des échanges et des écrits professionnels pour suivre l’actualité des nouvelles technologies, les innovations dans des domaines informatiques qui explosent (intelligence artificielle, cybersécurité, protection des données, gestion des data, etc.), Toute veille dans le secteur High Tech implique un volant de sources anglophones, avec des publications et des conférences internationales à ne pas manquer !
Pour prendre la parole dans le secteur du numérique, la maîtrise de l’anglais est indispensable. Et pour se positionner comme un profil leader, innovant, inspirant, votre anglais doit être parfaitement fluide : une maîtrise des termes techniques est même vitale !
Bon à savoir : l’étude LinkedIn met en avant le fait que :
« Les entreprises françaises qui cherchent à recruter des talents émergents ne se cantonnent pas aux ressortissants nationaux. Ces postes à forte demande attirent notamment des professionnels venus de Tunisie, du Maroc, du Royaume-Uni, des États-Unis et du Canada. ».
Vos concurrents sont ainsi natifs du monde entier !
Les certifications linguistiques pour attester de votre niveau d’anglais !
TOEIC, TOEFL et Lilate sont recherchés sur le CV par les recruteurs au-delà de votre formation initiale spécialisée. Ces certifications attestent de votre niveau de pratique de l’anglais à l’écrit et à l’oral, dans un contexte universitaire ou professionnel. Avoir un excellent niveau vous ouvre les portes du monde professionnel anglo-saxon où les entreprises peinent à recruter tout comme en France.
Bon à savoir : quand on se penche sur les offres d’emploi de Pôle Emploi, sur les 535 932 offres disponibles sur la plateforme le 11 janvier 2021, seules 12 688 offres mentionnent la compétence “anglais” dans les compétences recherchées, soit 2,3 % du total des offres, tous secteurs et métiers confondus ! Sans être mentionnée dans l’annonce, la pratique de l’anglais est implicitement cherchée par le biais de vos formations, mais aussi par un entretien de motivation en anglais ou des tests lors des différentes phases du recrutement.
Renforcer son niveau d’anglais et le maintenir à un bon niveau tout au long de votre carrière, demande de la pratique ! Si vous manquez actuellement d’opportunité de le faire au sein de votre activité professionnelle, si vous visez une expatriation ou un poste d’envergure internationale, songez à utiliser votre CPF pour un perfectionnement en anglais !