Menée par Centre Inffo en partenariat avec l’institut d’études CSA, cette enquête vise à comprendre les tendances et les priorités de la formation professionnelle continue en France, en interrogeant un échantillon représentatif de 1 607 actifs français âgés de 18 ans et plus. Chacun a répondu à un questionnaire de 15 minutes, administré en ligne.
Quels sont les enseignements à tirer des résultats de ce baromètre annuel sur la formation des Français ? Incertitude sur l’avenir, nouvelles attentes de formation sur la transition écologique, numérique ou énergétique, envie de se former, CPF sont évoqués ici.
Une formation professionnelle indispensable pour faire face aux mutations du monde du travail
En 4 ans, la confiance dans son avenir professionnel a chuté passant de 75 % des personnes interrogées “totalement confiantes” contre 67% aujourd’hui. Les réponses “pas confiant” atteignent 33 % du panel contre 25 % en 2020. En revanche, les indicateurs sont stables quand à la perception de l’évolution des métiers et à l’exercice de son métier dans l’avenir proche (5 ans).
Se former au cours de sa vie professionnelles est :
- Une opportunité pour faire son métier au mieux ou différemment, pour ne pas se lasser professionnellement pour 89 % des répondants (30 % “tout à fait d’accord” et 59 % “oui plutôt”)
- Une chance pour évoluer professionnellement, avoir des promotions, des opportunités professionnelles pour 86 % (41 % “tout à fait d’accord” et 45 % “oui plutôt”)
- Une nécessité pour répondre aux défis d’un monde du travail en pleine mutation pour 86 % (37 % “tout à fait d’accord” et 49 % “oui plutôt”)
- Une manière de prendre du recul sur son quotidien et ses pratiques professionnelles pour 85 % (31 % “tout à fait d’accord” et 54 % “oui plutôt”)
- Une nécessité pour conserver son employabilité pour 83 % (35 % “tout à fait d’accord” et 48 % “oui plutôt”)
A noter : 62 % estiment que se former est “contraignant, cela est souvent difficile dans un emploi du temps déjà très chargé”.
Des actifs pleinement impliqués dans leur formation pro
77 % des actifs pensent que c’est à chacun d’être responsable de son parcours de formation professionnelle continue contre 23 % qui estiment que c’est aux pouvoirs publics, aux branches professionnelles et aux entreprises d’être responsables des parcours de formation professionnelle continue des actifs.
Si globalement 69 % ont le sentiment d’être suffisamment acteurs de leur formation professionnelle continue, notons que 40 % des chômeurs ont le sentiment inverse.
- 33 % indiquent avoir déjà émis des souhaits de formation (par exemple pendant les entretiens professionnels) et seuls 17 % indiquent qu’ils ne seraient pas susceptibles de le faire. Par ailleurs,
- 24 % ont déjà contacté directement un organisme de formation
- 21 % ont déjà fait des recherches et envoyer des informations sur une formation à son employeur
- 15 % ont déjà co-construit un parcours de formation avec son manager ou responsable RH
49 % souhaitent d’ailleurs se former durant les 12 mois à venir et 62 % d’entre eux ont une idée précise de la formation visée.
Parmi ceux qui ne souhaitent pas se former, 37 % indiquent que c’est par manque de temps.
Quel niveau d’information sur ses droits à la formation ?
51 % du panel indiquent être bien informés sur la formation professionnelle. Ce constat est à nuancer selon l’âge : 63 % des 18/24 ans de disent bien informés contre 45 % des plus de 50 ans.
Pour s’informer sur la formation professionnelle, la première source citée est les moteurs de recherche (34 %) devant l’employeur (30 %), les sites internet spécialisés (23%) et le bouche à oreille (16 %).
A noter : 58 % des actifs sont intéressés par la VAE, validation des acquis de l’expérience.
Zoom sur le CPF
94 % des actifs interrogés connaissent le dispositif du compte personnel de formation et 47 % connaissent le montant de leur CPF.
Depuis la Loi promulguée en 2022 pour faire disparaitre les pratiques abusives concernant le CPF, 58 % affirment avoir constaté une baisse des sollicitations concernant les arnaques au CPF.
Des envies stables de reconversion professionnelle
Les envies de reconversion professionnelle sont stables depuis 2021 : 21 % des personnes sondés sont en reconversion, 48 % s’y préparent ou souhaitent se reconvertir. Parmi les motivations à changer de voie professionnelle, la première mentionnée est de faire un métier plus proche de ses valeurs (83 %) puis l’envie d’améliorer son employabilité ou sa rémunération (64%).