Aujourd’hui est le troisième lundi du mois de janvier, il correspondrait au jour le plus déprimant de l’année : le blue monday, ce jour serait particulièrement difficile à vivre. Pas pour ceux qui sont en formation !
Nous avons décidé de profiter de ce buzzword pour vous rappeler les effets de la formation sur les individus !
Le Blue monday a été donné par une campagne de publicité d’une société qui commercialise des voyages en 2005. D’après cette société, ce lundi serait le point de convergence de plusieurs paramètres négatifs dont le début de la semaine, le salaire du mois pas encore tombé, la météo, la période post-fêtes avec les dettes de Noël, l’arrêt des bonnes résolutions, des paramètres pouvant se mettre en formule pour en déduire la date… d’aujourd’hui.
Découvrons ensemble les nombreux effets de la formation :
Les effets de la formation : une source d’épanouissement tant personnel que professionnel
L’éducation a été largement documentée par les chercheurs américains, notamment la psychologue Laura Carstensen, directrice du Stanford Center on Longevity, comme une variable liée directement à l’amélioration de ressenti de l’individu. Lorsque les gens s’engagent intensément à faire et à apprendre de nouvelles choses, cela à un effet immédiat sur leur bien-être et leur bonheur.
De l’autre côté de l’Atlantique, il est de bon ton de dire que les français sont négatifs, qu’ils sont mécontents de ce qu’ils ont ou qu’ils détestent les lundis. Et pourtant, selon le baromètre « Climat social et qualité de vie au travail » :
- 73 % se disent globalement satisfaits de leur emploi actuel ;
- 74 % sont fiers de travailler pour leur entreprise ;
- 71 % sont satisfaits de leur environnement de travail ;
- 62 % perçoivent le travail comme une source d’épanouissement.
La formation, une source d’épanouissement
La principale motivation des salariés pour se former est de s’épanouir sur le plan personnel et professionnel (à 65%) et de pouvoir mieux accomplir leur travail (à 65%). La formation est également pour 48% d’entre eux un moyen d’améliorer son employabilité pour favoriser la mobilité interne, d’augmenter leurs revenus (46%) ou encore d’obtenir une promotion (45%). Pourtant, la vision des DRH et responsables de formation est toute autre.
En termes de bonheur, se former permet de découvrir de nouvelles compétences, que ce soit une formation en langues qui vous aidera à vous ouvrir au monde, ou une simple formation en Informatique, un CACES ou quoi que ce soit qui vous permette de vous engager dans une nouvelle tâche, qui vous fournit de nouvelles connaissances et un accomplissement.
Les personnes qui se forment connaissent la sensation des heures qui passent comme des minutes. La sensation de fatigue par l’accomplissement de la tâche mais celle d’en sortir énergique et heureux. Cette condition est connue sous le nom de «flux», et a été documentée il y a 30 ans par le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, la formation contribue fortement au bonheur de ses collaborateurs :
- 34% des collaborateurs disent ne pas se sentir écoutés, ni compris par leurs managers : la formation au management d’équipe contribue à diminuer cette impression.
- 42 % des collaborateurs se sentent stressés au quotidien : l’adage dit « il vaut mieux prévenir que guérir » alors pourquoi ne pas former ses salariés à la prévention des risques psychosociaux ?
- 66 % des collaborateurs disent qu’il est important d’avoir des amis au travail et d’avoir des bonnes relations avec ses collègues : une formation à la gestion des conflits permettrait d’assurer un climat serein dans les bureaux et d’offrir les outils nécessaires à chacun en cas de tensions entre collègues.
Oui, la formation a un effet sur le bonheur, “mais cela va bien au-delà”, explique Lisa Berkman, professeur de politique publique et d’épidémiologie à l’Université Harvard.
Mieux vivre tout au long de sa vie…
Les avantages de l’apprentissage par la formation sont particulièrement importants pour promouvoir un vieillissement en bonne santé. “Votre esprit est un muscle, et son utilisation est une clé” pour la santé mentale à vie, dit Berkman. L’attention portée à l’exercice mental est un des moyens de prévenir la maladie d’Alzheimer.
Il existe une relation bénéfique entre l’apprentissage tout au long de la vie et le maintien de l’activité sociale avec le bien-être mental et le bonheur. Les personnes âgées qui s’isolent peuvent perdre les activités qui poussent leur esprit à s’engager dans des activités agréables et stimulantes.
Quel que soit votre âge, passez à l’action et formez-vous, vous avez tout à y gagner !
Pour aller plus loin :
- Travaux des auteurs David Cutler et Adriana Lleras-Muney sur la recherche en éducation-longévité dans le monde. – le National Bureau of Economic Research, Carstensen, sur le lien entre le niveau d’éducation et la santé.
- Baromètre « Climat social et qualité de vie au travail » de l’Observatoire Cegos.