Site icon CPFormation

Ce que pourrait changer l’ANI signé fin juin pour vos budgets formation

Le dernier Accord National Interprofessionnel (ANI) du 25 juin 2025, consacré aux transitions et reconversions professionnelles, glisse une petite phrase qui pourrait transformer profondément la manière dont les entreprises pilotent et valorisent la formation.


Une idée longtemps évoquée, rarement concrétisée : reconnaître la formation non plus comme une simple charge d’exploitation, mais comme un véritable investissement inscrit à l’actif du bilan.

Aujourd’hui : la formation, une dépense avant tout

Dans la pratique actuelle, les budgets formation apparaissent dans la comptabilité comme des charges déductibles, sans création d’actif durable.
Résultat : dans bien des entreprises, la formation reste perçue comme une dépense compressible, sensible aux coupes budgétaires en période de tension.

Même si la loi a renforcé les obligations (entretiens pro, plan de développement des compétences, certification Qualiopi…), la vision comptable reste ancrée : pas d’immobilisation, donc pas de capitalisation du « retour sur investissement » de la montée en compétences.

Ce que dit l’ANI du 25 juin 2025

Ce nouvel accord, signé par les partenaires sociaux, recommande une évolution claire :

« Reconnaissance comptable de la formation comme un investissement à part entière, et non comme une simple charge, pour mieux valoriser l’effort de montée en compétences et en qualification dans les comptes des entreprises. »

Ce signal, même s’il ne modifie pas encore la norme comptable, ouvre la voie à une réflexion attendue depuis longtemps : comment passer d’une approche « coût » à une logique d’actif stratégique ?

Pourquoi cela change la donne pour les DRH et acheteur

1️⃣ Donner du poids à la politique compétences

2️⃣ Renforcer l’intérêt du co-investissement CPF

3️⃣ Donner de la lisibilité à l’actif immatériel

Reste à faire : de l’ANI à la réalité comptable

Pour l’instant, ce changement reste au stade de préconisation politique. Il faudrait que l’Autorité des Normes Comptables (ANC) — voire les instances internationales pour les groupes cotés — revoie le cadre pour autoriser la capitalisation de certaines dépenses de formation.
La France avait déjà esquissé une ouverture en 2019, mais sans transposition opérationnelle généralisée.

Ce qu’un DRH ou acheteur peut anticiper dès maintenant

🚀 Une opportunité à saisir

Cette phrase discrète de l’ANI du 25 juin 2025 est peut-être un simple signe… mais elle pourrait devenir le point de départ d’une nouvelle ère où la formation est enfin considérée pour ce qu’elle est : une valeur durable, au même titre que l’innovation ou la propriété intellectuelle.


Lire la totalité de l’ANI ici :

Quitter la version mobile