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Comment et pourquoi encourager le CPF

Comment et pourquoi encourager le CPF

Encourager le CPF pour proposer du gagnant-gagnant aux collaborateurs

De toute la panoplie formation à disposition, c’est le CPF (compte personnel de formation) qui fait couler le plus d’encre. Créé et marketé comme un droit rattaché à l’individu. Le DIF (droit individuel de formation), devenu caduque, impliquant, dans la majorité des cas, une intervention et un financement de l’entreprise. Si le réflexe premier de l’entreprise pourrait être de ne pas s’y intéresser. Ce n’est pas la meilleure option à prendre, loin de là. Trois postures sont désormais envisageables.

Laisser les salariés se débrouiller avec leur CPF

Rien d’interdit à cela. C’est bien au salarié, si l’on prend le texte de la loi à la lettre, qui a la responsabilité de mobiliser ses heures de formation CPF engrangées au fil des années. Il peut se connecter par lui-même au portail gouvernemental mon compte formation pour consulter le crédit formation à disposition. Son interlocuteur pour faire financer un CPF est ensuite l’Opca (organisme paritaire de collecte agréée) dont relève son entreprise ou son employeur principal.

Accompagner le salarié qui se forme via le CPF

L’entreprise peut, deuxième option, aider le salarié dans ses démarches visant à se former grâce aux heures acquises sur son CPF. Plusieurs modalités sont possibles qui ne coûtent à l’entreprise « que » le temps consacré à cette mission par le service formation.

L’entreprise peut tout d’abord se poser en ressources pour le salarié qui souhaite faire une demande de financement auprès de l’Opca. Le fait d’ouvrir un compte sur le portail du CPF n’enclenche en effet aucune démarche concrète de demande de financement. La mécanique administrative précise du circuit à emprunter pour débloquer ses heures de CPF connaît encore à l’heure actuelle quelques réglages à opérer. Un coup de pouce de l’entreprise, habituée à traiter avec les Opca, est non négligeable pour faire formaliser un dossier CPF.

L’entreprise peut par ailleurs proposer à ses salariés une offre de formation, éligible au CPF, accessible hors temps de travail. Les formations à distance ou proposant des modules courts sur les temps de pause ou en fin de journée sont à privilégier dans ce cas. L’intérêt pour les interlocuteurs formation dans l’entreprise est de pouvoir offrir une réponse possible et concrète à des demandes de formation qui ne correspondraient pas aux choix stratégiques de l’entreprise.

Abonder les heures CPF de ses salariés.

En soutenant financièrement cette fois les salariés qui se forment via leur CPF, l’objectif n’est pas d’inciter voire de forcer les salariés à le mobiliser. Cette direction tendancieuse reviendrait à se défausser de sa responsabilité d’employeur en matière de compétences indispensables à développer. Une voie que les partenaires sociaux ne laisseraient très certainement pas s’installer. L’articulation du CPF au plan de formation vise à soutenir l’effort des salariés qui engagent volontairement une démarche d’évolution professionnelle. Cette option est d’autant plus pertinente lorsque les certifications visées peuvent s’avérer utile pour l’entreprise sans pour autant correspondre obligations ou aux priorités de l’entreprise en matière de formation.

L’abondement peut se faire sous le mode du doublement des heures consommées par le salarié. Une alternative consiste à autoriser le salarié à se former, grâce à son CPF, sur son temps de travail. Ce qui allège l’investissement temps pour ce dernier et n’engendre pas de coûts, autre que le salaire versé durant la formation, pour l’entreprise.

Un échange approfondi avec les représentants du personnel est fortement conseillé en amont d’une telle démarche pour la coconstruire et la communiquer de manière conjointe aux collaborateurs.

Ce qui ne se sait pas toujours sur le CPF

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