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Séance de rattrapage : les sujets Formation qu’il fallait suivre cet été

cpf formation professionnelle

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Quels sujets Formation ont été au cœur des discussions entre experts cet été ? Comment le projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel a été finalisé ? Zoom sur les études et interventions qu’il ne fallait pas manquer durant les vacances.

  1. Le projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel en fil rouge
  2. Un nouvel éclairage qualitatif sur le CPF, compte personnel de formation
  3. L’expérimentation de l’Afest, action de formation en situation de travail
  4. La Dares et les ressources affectées à la formation
  5. Les formations obligatoires, un enjeu pour la formation continue
  6. Une nouvelle nomination au Haut-commissaire aux compétences et à l’inclusion par l’emploi
  7. Une prise de parole de la ministre du Travail sur LinkedIn
  8. L’Etat donne 27 millions d’euros à l’AFPA

1. Le projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel en fil rouge

Fin juillet, lors de l’examen du projet de loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel en nouvelle lecture, les députés ont planché sur les missions de France Compétences et le périmètre d’actions des futurs OPCO, opérateurs de compétences (anciens OPCA).

Alors que les écoliers venaient tout juste de retourner à l’école, le PLAN de la LOI n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel a été publié au Journal officiel.

Le chapitre 5 « Gouvernance, financement, dialogue social » devrait retenir toute votre attention éclairant sur les « Principes généraux et organisation institutionnelle de la formation professionnelle » et sur le « Financement de la formation professionnelle ». La section 13 énumère les missions de France Compétences (14 au total) dont :

« Assurer la veille, l’observation et la transparence des coûts et des règles de prise en charge en matière de formation professionnelle, lorsque les prestataires perçoivent un financement d’un opérateur de compétences, de la commission mentionnée à l’article L. 6323-17-6, des fonds d’assurances formation de non-salariés, de l’Etat, des régions, de la Caisse des dépôts et consignations, de Pôle emploi et de l’institution mentionnée à l’article L. 5214-1, de collecter à cette fin les informations transmises par les prestataires de formation et de publier des indicateurs permettant d’apprécier la valeur ajoutée des actions de formation. »

Puis c’est au tour des missions des Opérateurs de compétences d’être présentées en détails.

2. Un nouvel éclairage qualitatif sur le CPF, compte personnel de formation

La Dares a lancé une évaluation qualitative sur le compte personnel de formation, menée par les cabinets Pluricité et Itinere Conseil. Elle a publié début juillet 2018 ses résultats. Elle tente notamment de répondre aux 4 questions suivantes :

Il en ressort que le CPF est perçu principalement comme un outil financier, complémentaire des autres dispositifs et financements gérés par les OPCA :

« Le CPF a été approprié par la majorité des tiers accompagnateurs avant tout comme un nouveau dispositif de financement des actions de formation professionnelle, parmi les autres. »

Pour les personnes en recherche d’emploi, l’utilité du CPF semble limitée :

« Les conditions n’ont pas été réunies pour que le CPF soit un réel levier de l’autonomisation dans la définition et la réalisation des projets de formation. »

Côté salariés, le CPF permet de soutenir les projets des individus les plus autonomes :

« Les projets de moins 100 heures restent majoritaires, les formations en langues vivantes se détachant de manière très significative, que cela soit dans le cadre du CPF dit autonome (sans intervention de l’employeur) ou du CPF co-construit entre l’employeur et le salarié. Les formations obligatoires sont également bien représentées. »

3. L’expérimentation de l’Afest, action de formation en situation de travail

Après deux ans d’expérimentation relative aux “actions de formation en situation de travail” (Afest), le ministère a publié le bilan de cette expérimentation. Ce rapport éclaire sur les conditions de réussite et les points de vigilance pour la mise en œuvre des actions de formation en situation de travail. Et c’est plus que positif même si certains points de vigilance existent.

4. La Dares et les ressources affectées à la formation

En juillet 2018, le Cnefop et la Dares ont également publié un rapport sur les Dépenses nationales et régionales pour l’emploi, la formation et l’orientation professionnelles (Efop). On en retiendra surtout la présence de fiches régionales pour une approche plus fine que l’analyse nationale.

5. Les formations obligatoires, un enjeu pour la formation continue

Les formations obligatoires et réglementaires constituent la dépense la plus fréquente des entreprises en matière de formation. En 2014, 63 % des entreprises ont financé de la formation obligatoire, dont 47 % en hygiène et sécurité et 48 % en autres habilitations ou certifications réglementaires. Cette étude montre aussi que les formations obligatoires ont la spécificité de concerner davantage les salariés les moins qualifiés.

6. Une nouvelle nomination au Haut-commissaire aux compétences et à l’inclusion par l’emploi

C’est au milieu du mois de juillet que nous apprenions la nomination de Jean-Marie Marx en tant que Haut-commissaire aux compétences et à l’inclusion par l’emploi à la place d’Estelle Sauvat.

Sa feuille de route ?

« Il aura pour mission la mise en œuvre du plan afin de former 1 million de jeunes et 1 million de demandeurs d’emploi d’ici la fin du quinquennat en déployant des approches innovantes permettant l’émancipation de chacune et chacun par le travail, tout en adaptant les formations aux métiers d’aujourd’hui et de demain (numérique, métiers verts…) ».

Il assurera également le développement des politiques d’inclusion sociale par l’emploi en identifiant les approches les plus efficaces sur le terrain et en les déployant à plus grande échelle

7. Une prise de parole de la ministre du Travail sur LinkedIn

Seuls les membres du réseau professionnel LinkedIn ont dû visionner cette entrevue du 29 août dernier enregistré à l’occasion de l’université d’été du Medef. Muriel Pénicaud a répondu durant 10 minutes aux questions des internautes sur l’apprentissage, la formation professionnelle et, plus généralement, sur la loi Liberté de choisir son avenir professionnel.

Un peu court, un peu lapidaire avec des réponses déjà entendues dans tous les discours précédents de la Ministre. Nous avons toutefois relevé le point suivant quand elle évoque le CPF :

« les ¾ des formations longues sont à moins de 5 000 euros ou 8 000 euros (pour ceux qui n’ont pas de qualification, pas de diplôme). Il y a un nombre incalculable de formations, et la plupart des formations sont bien en dessous de ce prix-là ».

8. L’Etat donne 27 millions d’euros à l’AFPA

Une aide de 27 millions d’euros a été débloquée fin juillet pour permettre à l’organisme public de formation de verser la paye de ses salariés.

Les résultats de l’AFPA se détériorent depuis des années avec des pertes cumulées qui atteignent 725 millions d’euros, selon l’IGAS (inspection générale des affaires sociales) et de l’inspection générale des finances (IGF), dont la synthèse a été présentée aux administrateurs, fin janvier. Quelque 7 800 personnes travaillant dans l’agence aujourd’hui contre près de 11 000 il y a 10 ans.

Par un décret du 29 août 2018 le conseil d’administration de l’Afpa est dorénavant présidé par Jean-Pierre Geneslay. Un plan stratégique est en cours d’élaboration, afin de sauver l’agence mais son contenu n’a pas été divulgué.

Qu’en pensez-vous ?

Et pour vous, quels ont été les sujets marquants ces dernières semaine en matière de formation professionnelle ?

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