Le projet de loi relatif à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale a été présenté en Conseil des ministres le 22 janvier 2023 par Michel Sapin. Ce projet de loi a pour but de transcrire dans la loi l’accord du 14 décembre 2022 sur la formation professionnelle, qui a été trouvé par les partenaires sociaux. Le gouvernement a décrété l’urgence et vise une adoption avant la trêve parlementaire de fin février.
Le texte du projet de loi est dense, riche, et complexe, contenant 28 pages d’exposés des motifs, suivis de 21 articles répartis en trois titres et 69 pages. Il achève notamment la décentralisation aux régions des compétences qui appartenaient à l’état en matière de formation professionnelle et d’apprentissage.
Le ministère du Travail se défend d’un texte fourre-tout, insistant sur la cohérence de l’ensemble. Le projet de loi contient un important volet visant à conforter notre démocratie sociale, qui détaille la future réforme de la représentativité patronale, consolide les règles en matière de représentativité syndicale, pose les bases d’un nouveau dispositif de financement des partenaires sociaux et traite également le sujet connexe de la transparence des comptes des comités d’entreprise.
Le texte se veut aussi, sur son volet formation, une célébration de la méthode Hollande, montrant qu’en matière d’emploi et de formation, le dialogue social est la meilleure façon d’avancer et d’innover. Le projet de loi contient également des mesures de soutien à l’apprentissage et le renforcement des pouvoirs de l’inspection du travail.
En ce qui concerne l’emploi, le projet de loi élargit aux moins de 30 ans (et non plus moins de 26 ans) les contrats de génération quand le jeune est embauché par ce biais en vue de reprendre à terme l’entreprise.
Le projet de loi a été présenté en procédure d’urgence, avec pour objectif de parvenir à son adoption définitive avant la pause parlementaire, qui interviendra le 28 février, en raison des élections municipales fin mars.
Réforme de la formation professionnelle que dit le texte de loi
La réforme de la formation professionnelle, telle qu’elle est présentée dans le projet de loi, vise à moderniser le système existant en le rendant plus efficace et plus adapté aux besoins des travailleurs et des entreprises. Le projet de loi prévoit notamment la création d’un nouveau dispositif appelé « compte personnel de formation », qui permettra aux travailleurs de bénéficier d’un crédit d’heures de formation tout au long de leur carrière.
Le projet de loi prévoit également la simplification des dispositifs de formation professionnelle et la mise en place d’un système de certification des formations. Cela devrait permettre aux travailleurs et aux employeurs de mieux comprendre les différents types de formations proposées et de choisir celles qui sont les plus adaptées à leurs besoins.
En outre, le projet de loi vise à renforcer l’apprentissage en entreprise, en facilitant l’accès des jeunes à ce type de formation et en incitant les entreprises à embaucher des apprentis. Le gouvernement compte également renforcer les pouvoirs de l’inspection du travail pour mieux contrôler les formations proposées et lutter contre les fraudes.
Enfin, la réforme de la formation professionnelle s’inscrit dans une perspective plus large de modernisation du marché du travail et de renforcement de la compétitivité des entreprises françaises. Elle vise à favoriser la formation tout au long de la vie, à améliorer l’employabilité des travailleurs et à répondre aux besoins de compétences des entreprises.
Comment la réforme de la formation professionnelle pourrait-elle aider les travailleurs à s’adapter aux changements technologiques ?
La réforme de la formation professionnelle pourrait aider les travailleurs à s’adapter aux changements technologiques de plusieurs manières.
Tout d’abord, la création du CPF permettra aux travailleurs de bénéficier d’un crédit d’heures de formation tout au long de leur carrière. Cette mesure permettra aux travailleurs de se former régulièrement et de développer de nouvelles compétences pour s’adapter aux changements technologiques.
En outre, la réforme de la formation professionnelle prévoit la mise en place d’un système de certification des formations. Cela permettra aux travailleurs de mieux comprendre les différents types de formations proposées et de choisir celles qui sont les plus adaptées pour développer des compétences en lien avec les nouvelles technologies.
Par ailleurs, la réforme de la formation professionnelle vise à renforcer l’apprentissage en entreprise, en facilitant l’accès des jeunes à ce type de formation et en incitant les entreprises à embaucher des apprentis. Les entreprises pourront ainsi former les apprentis aux compétences dont elles ont besoin et les préparer à l’utilisation de nouvelles technologies.
Enfin, la réforme de la formation professionnelle s’inscrit dans une perspective plus large de modernisation du marché du travail et de renforcement de la compétitivité des entreprises françaises. En développant les compétences des travailleurs en lien avec les nouvelles technologies, la réforme de la formation professionnelle pourrait aider à maintenir la compétitivité des entreprises et à préserver l’emploi face aux changements technologiques.
Une qui embrasse la volonté des partenaires sociaux
Le projet de loi retranscrit fidèlement l’accord trouvé en décembre par les partenaires sociaux. Le texte achève notamment la décentralisation aux régions des compétences qui appartenaient à l’état.
Vingt-huit pages d’exposés des motifs, suivis de 21 articles répartis en trois titres et 69 pages : c’est un projet de loi « relatif à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale » dense, riche, et complexe que présentera Michel Sapin en Conseil des ministres le 22 janvier. Il marquera pour lui la fin d’un premier cycle du quinquennat : outre la transcription dans la loi de l’accord du 14 décembre sur la formation professionnelle, il doit constituer la dernière étape de nombreuses réformes lancées depuis l’accession au pouvoir de François Hollande, voire sous la précédente majorité.
Le ministère du Travail se défend d’un texte fourre-tout, insistant sur la « cohérence » de l’ensemble. On y retrouve notamment un important volet visant à « conforter notre démocratie sociale », qui détaille la future réforme de la représentativité patronale, consolide les règles en matière de représentativité syndicale, pose les bases d’un nouveau dispositif de financement des partenaires sociaux et traite également le sujet connexe de la transparence des comptes des comités d’entreprise. Sans oublier la refonte des élections prud’homales, des mesures de soutien à l’apprentissage et le renforcement des pouvoirs de l’inspection du travail. Le texte se veut aussi, sur son volet formation, une célébration de la méthode Hollande. « L’accord du 14 décembre montre qu’en matière d’emploi et de formation, le dialogue social est la meilleure façon d’avancer et d’innover », insiste l’entourage de Michel Sapin.
Procédure d’urgence
Comme avec les contrats de génération , puis les mesures de sécurisation de l’emploi , le ministère du Travail s’est attaché à retranscrire « le plus fidèlement possible » le texte des partenaires sociaux, qui crée le futur « compte de formation » et modifie en profondeur le financement de la formation professionnelle. Au passage, le texte achève la décentralisation aux régions des compétences qui appartenaient à l’état en matière de formation professionnelle et d’apprentissage.
Alors que la CGT et la CGPME, non signataires de l’accord, promettent un intense lobbying parlementaire, le ministère appelle les députés à « conserver et respecter l’équilibre du texte », lors de débats qui s’annoncent… rapides. En écho à la volonté d’accélérer la cadence des réformes exprimée lors de ses vœux par le chef de l’état le 31 décembre, la procédure d’urgence sera retenue pour ce projet de loi, avec objectif de parvenir à son adoption définitive avant la pause parlementaire, qui interviendra le 28 février, en raison des élections municipales fin mars.
Le texte contient enfin différentes mesures relatives à l’emploi. Parmi celles-ci, l’élargissement aux moins de 30 ans (et non plus moins de 26 ans) des contrats de génération quand le jeune est embauché par ce biais en vue de reprendre à terme l’entreprise. Alors que l’essor des contrats de génération dans les entreprises de 50 à 300 salariés est actuellement pénalisé par le manque d’accords de branches dédiés (40 seulement à ce jour, couvrant seulement 20 % des salariés), le ministère indique qu’un point sera fait ces prochains jours avec les partenaires sociaux et laisse planer la menace, faute de résultats rapides, de nouvelles mesures dans la loi pour lever ce frein. Là aussi, l’urgence est décrétée.