Zoom sur les préconisations en matière de VAE, validation des acquis de l’expérience dans le rapport France Travail 2023.
Petit rappel sur la VAE, validation des acquis de l’expérience
La VAE, ou Validation des acquis de l’expérience, est un dispositif qui permet à toute personne, quels que soient sa situation professionnelle et son niveau d’études, de faire reconnaître ses compétences acquises au travers de son expérience professionnelle, bénévole ou syndicale, salariée ou non, en vue d’obtenir tout ou partie d’une certification professionnelle.
Pour cela, il faut justifier d’au moins un an d’expérience (en continu ou non), soit 1607 heures, dans une activité en rapport avec la certification visée.
En 2023, la VAE devrait connaître une évolution certaine.
Rapport France Travail 2023 : il faut développer davantage la VAE pour booster l’insertion !
Selon le rapport France Travail 2023, la validation des acquis de l’expérience (VAE) constitue un levier encore trop peu exploité : seuls 0,25 % des demandeurs d’emploi sont candidats à la VAE, dont 5 % d’entre elles sont à l’initiative de Pôle emploi. La VAE paraît pourtant adaptée en particulier aux demandeurs d’emploi qui ont l’utilité d’obtenir un titre, certificat ou diplôme sans pouvoir réaliser une formation dans un format classique à temps plein et continu.
Le rapport France Travail 2023 évoque différentes actions à mettre en œuvre dans ce cadre :
- Repérer plus systématiquement les personnes éligibles à la VAE au moment du diagnostic ou durant l’accompagnement (et notamment avant l’entrée en formation) lorsqu’elles ont utilité à accroître leur certification ou niveau de qualification (autodiagnostic à destination des demandeurs d’emploi et des conseillers, suggestions par intelligence artificielle).
- Faciliter la mobilisation de la VAE en actionnant tous les dispositifs de financement et en déployant des modalités pédagogiques complémentaires (VAE Express, VAE collective mono ou multi-diplômes, VAE hybride « expérience et formation ») ; adaptées aux publics spécifiques (travailleurs en situation de handicap, migrants, aidants, etc.).
- Gérer les bénéficiaires de l’accompagnement VAE comme des stagiaires de la formation professionnelle (VAE express et hybride a minima).
- Définir localement des parcours « VAE métier » pour accélérer la certification là où cela est nécessaire.
- Intégrer la VAE au cœur de l’offre de services mobilisée par le réseau France Travail (conseiller ressource en lien avec les partenaires, formation des conseillers, animation des réseaux, etc.).
- En lien avec la plateforme REVA, intégrer France Travail au futur GIP VAE voté dans la réforme et à la gouvernance de la start-up d’état REVA.
Au delà des pistes d’évolution de la VAE, il reste à savoir les moyens humains et financiers qui seront mobilisés pour démultiplier le recours à la VAE en France.