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Interview de Vanessa Cohen, Directeur formation de SFR

Vanessa Cohen, Directeur de formation SFR
Vanessa Cohen, Directeur de formation SFR

Après des études universitaires en droit spécialisé en droit social et gestion des ressources humaines, Vanessa Cohen a intégré SFR comme juriste au sein des affaires sociales. Elle a ensuite évolué en tant que Responsable des Ressources Humaines pendant près de quatre années, avant de prendre la tête de l’Université d’entreprise fin 2013 comme Directrice de la formation du groupe. Elle est également Présidente de la CPNE de la branche télécommunications. CPFormation vous présente cette entreprise dont la formation est cœur de ses priorités.

Combien de personnes sont formées chaque année chez SFR ?

Entre 70% et 80%, soit environ 10500 en 2015.

Quand avez-vous entendu parler du CPF ?


J’ai suivi la réforme de la formation professionnelle depuis le début avant que la loi ne soit promulguée. En effet, ma formation de juriste me pousse à me tenir informée des nouvelles lois, et celle-ci en particulier qui a coïncidé avec ma nomination à la direction de la formation fin 2013. Nous avons avec l’équipe, suivi de près la publication de la loi, et les décrets qui ont suivi, afin d’anticiper, et d’accompagner au mieux nos collaborateurs dans cette réforme.

Quel a été l’impact ? La mise en place vous semblait elle claire ?

L’impact principal de la réforme a été pour SFR le remplacement du DIF par le CPF car depuis quelques années, l’offre DIF qui permettait aux collaborateurs de l’entreprise de se former sur des thématiques de développement personnel rencontrait un vif succès. Les conditions d’éligibilités des formation dans le cadre du CPF étant plus restrictives, il a fallu faire beaucoup de pédagogie pour accompagner et expliquer les enjeux de cette réforme.
L’entretien professionnel n’était pas un sujet impactant pour nous, car SFR avait mis en place dès 2010, un entretien de développement dissocié de l’entretien annuel d’évaluation.
La réforme nous a simplement permis de remettre ce dispositif de développement sous les projecteurs. En ce qui concerne la disparition des minimas de financement, nous avons toujours été au-dessus des seuils obligatoires, donc là encore, cela n’a pas impacté nos modes de fonctionnement.

Comment avez-vous informé vos collaborateurs ?

Nous avons informé nos collaborateurs par nos modes de communication classiques bien sûr, tel que l’intranet, des communications via écrans télé et newsletter, mais également, par un courrier explicatif et pédagogique adressé à chaque collaborateur en janvier 2015.
Nous prévoyons le mois prochain, d’organiser un auditorium pour lancer notre offre CPF, et en profiter pour présenter et expliquer à nouveau le dispositif. Notre offre CPF a pour objectif de proposer à nos collaborateurs des formations certifiantes éligibles et susceptibles de les intéresser au regard de nos métiers et de leur projets professionnels, avec des partenaires de formation sélectionnés par nos soins, en leur facilitant les démarches administratives et l’interface avec l’OPCA.

Quelles actions de formations sont le plus demandées au sein de SFR ?

Dans le cadre du CPF, en dehors de l’anglais mis en place notamment dans le cadre de cours du soir que je développerai juste après, la VAE est le dispositif le plus demandé. On voit récemment émerger quelques demandes de MBA, ainsi que des formations projet ou techniques.

Quelles actions avez-vous pu mener ?

Parce que nous souhaitions continuer à accompagner le développement de nos collaborateurs, il nous a paru tout d’abord primordial de maintenir notre dispositif des cours du soir mis en place la dernière année du DIF. Il s’agit de cours collectifs, organisés sur le lieu de travail du collaborateur et sur toute la France, de 18h à 20h, sur volontariat.
Nous avons ainsi identifié des thématiques éligibles au CPF et qui se prêtaient à ce format, comme l’anglais comme première thématique, puis organiser un mode de fonctionnement quadripartite, entre SFR, les organismes de formation avec lesquels nous travaillons, les OPCA (nous en avons deux au niveau du groupe), et le collaborateur, pour rendre cela possible. Cela n’a pas été simple car il a fallu orchestrer un dispositif collectif de cours du soir, avec des demandes individuelles de CPF, et minimiser les lourdeurs administratives, pour que ce ne soit pas un frein pour nos collaborateurs. Au final, ce dispositif a été une vraie réussite puisque nous en sommes à notre deuxième saison de cours du soir, avec près de 1000 collaborateurs qui suivent ou ont suivi des cours du soir d’anglais.
Nous prévoyons par ailleurs d’élargir le concept à d’autres thématiques éligibles pour la prochain saison prévue à la rentrée.

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