Une journée mondiale… ignorée en France
Chaque année, le 23 septembre, le monde entier célèbre la Journée internationale des langues des signes. Proclamée par l’ONU en 2017, cette journée rend hommage à la création de la Fédération mondiale des sourds en 1951 et rappelle un fait simple : les langues des signes sont des langues à part entière, essentielles pour des millions de personnes dans le monde.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- 🌍 Il existe plus de 300 langues des signes dans le monde.
- 👥 Près de 70 millions de personnes sourdes les utilisent au quotidien.
- 🌐 Plus de 80 % d’entre elles vivent dans des pays en développement.
À l’étranger, cette journée est abondamment relayée : articles, reportages, événements… Tapez International Day of Sign Languages sur Google, et vous verrez des centaines de médias couvrir l’événement, du New York Times au Tehran Times.
En France ? Presque rien. Quelques brèves, rarement dans les grands médias. Une indifférence médiatique qui traduit une indifférence plus large : la place de la Langue des Signes Française (LSF) reste marginale dans la vie publique et surtout dans le monde du travail.
Et pourtant, l’enjeu est immense.
Pourquoi les entreprises doivent s’emparer du sujet
En France, près de 7 millions de personnes sont sourdes ou malentendantes. Parmi elles, environ 100 000 pratiquent quotidiennement la Langue des Signes Française (LSF). Depuis 2005, la LSF est reconnue comme une langue à part entière par la loi. Elle fait partie de notre patrimoine linguistique, au même titre que le français, l’anglais ou l’espagnol.
Mais dans les entreprises, la réalité est frappante : la LSF est presque absente des plans de formation. Là où l’on multiplie les budgets pour des compétences numériques, managériales ou linguistiques internationales, la langue des signes reste “oubliée”.
Le constat est paradoxal : le Compte Personnel de Formation (CPF) finance chaque année des dizaines de milliers de permis moto… mais très peu de formations à la langue des signes. Comme si rouler plus vite était plus prioritaire que mieux se comprendre.
Or, les entreprises ont un rôle majeur à jouer. Et même un rôle plus immédiat que les pouvoirs publics :
- Le tissu associatif fait un travail remarquable, mais limité par ses moyens.
- Les politiques avancent lentement, entre débats parlementaires et arbitrages budgétaires.
- Les entreprises, elles, ont la puissance d’agir dès maintenant, par leurs choix de formation et de compétences.
Former ses collaborateurs à la LSF, même à un niveau élémentaire, ce n’est pas seulement répondre à une exigence d’accessibilité. C’est aussi :
- Améliorer l’expérience client en rendant les services accessibles à une population trop souvent ignorée.
- Renforcer la cohésion interne en proposant un apprentissage collectif, basé sur le regard, le geste, l’attention.
- Valoriser la marque employeur : les jeunes générations, en particulier, attendent des preuves concrètes d’inclusion, pas des slogans.
La LSF, c’est donc bien plus qu’une langue : c’est une compétence stratégique, une innovation managériale, un signe de responsabilité sociale et un facteur d’attractivité.
La LSF : une compétence stratégique et pas seulement un outil d’inclusion
Dans l’imaginaire collectif, la langue des signes est souvent réduite à une “mesure sociale” destinée aux personnes sourdes ou malentendantes. Une vision réductrice, qui la cantonne à un périmètre de contrainte légale ou de bonne conscience.
En réalité, la Langue des Signes Française (LSF) est une compétence professionnelle à part entière.
- Elle permet à un collaborateur d’accueillir un client sans barrière.
- Elle donne à un manager un outil supplémentaire pour dialoguer avec ses équipes.
- Elle démontre, par les actes et non par les slogans, qu’une entreprise est engagée dans l’inclusion.
Mais elle va encore plus loin. Comme l’explique la tribune « La révolution silencieuse que les entreprises n’entendent pas »La révolution silencieuse que l…, apprendre la langue des signes, ce n’est pas seulement changer de langue. C’est changer de logique.
👉 C’est apprendre à regarder son interlocuteur, à écouter avec les yeux, à ralentir le rythme, à accorder de l’attention avant de répondre.
Dans un monde professionnel saturé de réunions en visioconférence, de mails instantanés et de notifications permanentes, la LSF offre une respiration. Elle enseigne la concentration, la précision, le rapport humain.
En ce sens, la langue des signes n’est pas seulement un outil d’inclusion. C’est une innovation managériale, une compétence d’avenir, qui transforme la culture d’entreprise. Elle crée de la valeur, en renforçant la cohésion, en fluidifiant les relations et en rendant l’organisation plus attractive pour les talents.
La LSF n’est donc pas marginale. Elle est au contraire au cœur des enjeux contemporains : inclusion, bien-être au travail, communication interculturelle, responsabilité sociale.
Une offre inédite pour démocratiser la LSF en entreprise
C’est dans cet esprit que Lingueo, pionnier de l’enseignement de la LSF en visioconférence depuis 2007, a choisi de marquer la Journée internationale des langues des signes 2025 avec une initiative inédite :
📘 Un livre offert : Le Pouvoir des signes
Un ouvrage de 15 €, distribué gratuitement aux DRH et responsables RSE qui en font la demande.
Ce livre ne se contente pas d’expliquer l’histoire et la richesse de la LSF. Il montre aussi comment elle peut transformer le monde professionnel et devenir un atout stratégique pour l’entreprise.
👉 Objectif : diffuser la connaissance, inspirer, et surtout donner envie de se former.
👩🏫 Des ateliers gratuits de sensibilisation
Lingueo propose également aux entreprises des sessions de sensibilisation gratuites, à distance, dès 10 salariés.
Ces ateliers interactifs permettent de découvrir :
- les bases de la communication en LSF,
- les enjeux d’accessibilité dans le monde du travail,
- les bonnes pratiques inclusives pour les équipes.
Le but n’est pas de transformer tous les salariés en experts de la LSF du jour au lendemain, mais d’ouvrir une porte : un premier contact, une curiosité, une prise de conscience.
Comme l’explique Arnaud Portanelli, cofondateur de Lingueo, dans le communiqué de pressecp_lingueo_-_langue_des_signes_… :
« Notre mission est de rendre la LSF accessible à tous, tout en montrant combien elle peut renforcer la performance et la cohésion en entreprise. »
Et Guillaume Le Dieu de Ville, également cofondateur, ajoute :
« L’inclusion n’est pas un concept abstrait : c’est une force transformatrice. La LSF n’est pas seulement une langue, c’est un outil concret pour créer des liens et valoriser chaque individu. »
Ces initiatives ne sont pas une opération marketing : elles sont gratuites, sans engagement. L’objectif est de démocratiser la LSF dans les entreprises, de susciter l’intérêt, et de montrer à quel point cette langue peut transformer les organisations.
La LSF, une compétence CPF et certifiable
Au-delà de la sensibilisation, une question cruciale se pose pour les entreprises : comment intégrer durablement la langue des signes dans les parcours de formation ?
La réponse est simple : la Langue des Signes Française (LSF) est éligible au Compte Personnel de Formation (CPF). Cela signifie que les collaborateurs peuvent se former sans que l’entreprise ait à supporter directement l’intégralité des coûts.
Encore trop peu connue, cette possibilité place la LSF au même niveau que l’anglais, l’espagnol ou l’allemand dans les dispositifs de financement public. Pourtant, rares sont les entreprises qui la proposent dans leur catalogue interne de formation.
Le rôle clé de la certification LILATE
Pour qu’une formation soit éligible au CPF, elle doit déboucher sur une certification reconnue. C’est là qu’intervient le LILATE – Live Language Test, édité par Lingueo.
- Le LILATE est inscrit au Répertoire Spécifique (RS) de France Compétences.
- Il permet d’évaluer en direct la capacité d’un candidat à communiquer dans une langue, y compris en Langue des Signes Française.
- Il garantit ainsi la qualité de la formation et valorise officiellement les compétences acquises.
Concrètement, cela veut dire qu’un salarié qui suit une formation en LSF financée par le CPF peut ensuite faire certifier son niveau par un test reconnu nationalement. Ce n’est pas un simple atelier, mais bien un parcours complet :
- Sensibilisation →
- Formation pratique →
- Certification des acquis (LILATE).
Un enjeu stratégique pour les DRH
Pour les directions des ressources humaines et de la formation, la LSF certifiée ouvre de nouvelles perspectives :
- Construire des plans de compétences inclusifs : en intégrant la LSF au même titre que d’autres compétences stratégiques.
- Valoriser les collaborateurs : en leur offrant une certification officielle, reconnue par France Compétences.
- Donner du sens aux budgets formation : en finançant une montée en compétence qui sert à la fois l’inclusion et la performance collective.
À l’heure où la compétence est devenue la nouvelle monnaie des organisations, la LSF a toute sa place. Comme le rappelle la tribune « La langue des signes, compétence oubliée des entreprises »La langue des signes, compétenc… :
« La compétence est devenue la nouvelle monnaie des organisations. Mais dans cet inventaire, une absence frappe : la langue des signes. »
Il est temps de réparer cette omission.
Conclusion : un appel aux entreprises
Chaque 23 septembre, la Journée internationale des langues des signes nous rappelle une évidence : l’inclusion ne se décrète pas, elle se pratique. Elle commence par un signe, par un geste, par une main tendue.
Aujourd’hui, la France accuse un retard. Là où les médias et les institutions étrangères se mobilisent, notre pays reste largement silencieux. Ce silence médiatique est le reflet d’un silence plus profond : celui de nos entreprises, qui n’ont pas encore intégré la LSF comme une compétence stratégique de leurs plans de formation.
Pourtant, la solution est à portée de main.
- La Langue des Signes Française est reconnue par la loi depuis 2005.
- Elle est éligible au CPF et certifiable via le LILATE, au même titre que l’anglais ou l’espagnol.
- Des dispositifs existent dès maintenant : ateliers gratuits, livre offert, formations en distanciel.
Alors, que manque-t-il ?
👉 La volonté des entreprises.
Le tissu économique français est puissant. Plus puissant parfois que les politiques publiques. Plus agile que les lois. Si les entreprises décident d’intégrer la LSF dans leurs plans de compétences, le changement sera rapide, concret, irréversible.
Ne faisons pas l’erreur de croire que la LSF est une “langue marginale”. Elle est une langue vivante, utilisée par des millions de personnes, et surtout une compétence d’avenir : elle transforme la manière de communiquer, renforce la cohésion et envoie un signal fort à toutes les parties prenantes.
Laissons le dernier mot aux faits : aujourd’hui, en France, le CPF finance bien plus de permis moto que de formations à la langue des signes.
👉 Et si l’on décidait d’inverser la tendance ?
Entreprises, DRH, responsables formation :
- Demandez votre exemplaire gratuit du livre Le Pouvoir des signes.
- Offrez un atelier de sensibilisation à vos équipes.
- Osez intégrer la LSF dans vos parcours de compétences.
Parce qu’inclure, ce n’est pas seulement cocher une case. C’est apprendre à parler toutes les langues de ses collaborateurs et de ses clients.
Et parmi elles, la plus silencieuse est peut-être la plus précieuse.