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La langue des signes, un levier de cohésion qui s’impose dans les entreprises

Invité sur le plateau de Bsmart dans l’émission Smart Job, Arnaud Portanelli, cofondateur de Lingueo, est venu défendre une conviction forgée en presque deux décennies d’expérience dans la formation linguistique. Selon lui, apprendre la langue des signes française ne relève plus seulement d’un enjeu d’accessibilité. C’est désormais un investissement stratégique pour toute organisation soucieuse d’inclusion, de communication et de cohésion interne.

Lors de cet échange, le dirigeant rappelle une distinction essentielle trop souvent négligée dans le débat public. Il ne s’agit pas du langage des signes, mais bien de la langue des signes. Une langue à part entière, reconnue officiellement en France depuis seulement vingt ans, avec sa grammaire, sa culture et ses codes. Réduire la langue des signes à un simple outil gestuel reviendrait à en effacer la richesse culturelle et l’héritage porté par la communauté sourde.

Une formation qui transforme les pratiques managériales

Lingueo, connu pour ses formations en anglais ou en italien, défend aujourd’hui de plus en plus la place de la langue des signes dans les parcours de formation professionnelle. Arnaud Portanelli en fait un argument destiné aux responsables RH, aux managers et aux acteurs de la RSE. Pour eux, se former ne consiste plus uniquement à monter en compétence. C’est une manière d’ouvrir son cadre de référence, d’accueillir de nouveaux profils et de créer un environnement de travail plus attentif et plus respectueux.

L’enjeu est clair. Un manager formé à la langue des signes peut accueillir un collaborateur sourd ou malentendant dans de bien meilleures conditions. Au delà du geste symbolique, cette compétence devient un marqueur de culture d’entreprise, un signe d’ouverture et d’engagement. Certaines organisations commencent même à mettre en avant cette connaissance dans leurs offres d’emploi pour attirer des talents trop longtemps exclus.

La LSF, une langue plus accessible qu’on ne l’imagine

Contrairement à certaines idées reçues, l’apprentissage de la LSF est souvent plus rapide que celui de nombreuses langues étrangères. Dès la première heure, un apprenant est capable de se présenter, d’expliquer son activité ou de poser des questions simples. Après une vingtaine d’heures de formation, les bases d’un véritable échange sont déjà en place.

Cette pédagogie accélérée s’explique par la dimension visuelle et intuitive de la langue. Elle mobilise le corps, la perception et l’espace. Elle impose aussi une écoute active et une attention à l’autre qui transforment durablement la manière de communiquer, même en dehors du contexte d’utilisation de la LSF.

Un accès facilité grâce au compte personnel de formation

Lingueo a joué un rôle décisif dans l’ouverture de la langue des signes au CPF. En 2017, l’entreprise a conçu une certification spécifique, le LILATE LSF, inscrite au répertoire de France Compétences. Ce cadre permet aujourd’hui à de nombreuses personnes de financer leur apprentissage et aux organismes de formation de proposer des parcours certifiants reconnus.

Cet accès facilité a contribué à démocratiser la langue des signes dans des secteurs où elle n’était pas envisagée. Les équipes y voient une opportunité d’acquérir une compétence valorisante et utile. Les organisations y trouvent un moyen concret de développer leur politique d’inclusion.

Une langue qui raconte une culture et renforce les liens

Au fil de l’entretien, Arnaud Portanelli rappelle que la langue des signes n’est pas universelle. Chaque pays possède la sienne, façonnée par son histoire et ses usages. Cette particularité renforce l’idée qu’apprendre la LSF, c’est entrer dans une culture. C’est comprendre la façon dont une communauté perçoit le monde, communique, rit, partage et transmet.

Cette démarche s’inscrit dans une tendance plus large qui valorise la diversité des langages et la richesse des expressions humaines. Pour les entreprises, c’est un moyen d’élargir leur horizon, de s’ouvrir à d’autres pratiques et d’enrichir leur collectif.

Une reconnaissance qui confirme l’intérêt des entreprises

La dynamique autour de la langue des signes trouve aussi un écho dans le monde professionnel et médiatique. Notre ouvrage Le pouvoir des signes, coécrit avec Guillaume le Dieu de Ville, a été sélectionné par RH Matin dans leur liste des dix livres de référence pour DRH et Managers à l’automne 2025. Une reconnaissance qui confirme l’intérêt grandissant des entreprises pour la LSF, son impact culturel et sa contribution aux politiques d’inclusion.

Une invitation à agir dès maintenant

Dans un monde professionnel qui réinterroge ses modes de communication et cherche à renforcer l’inclusion, la langue des signes n’est plus une compétence optionnelle. C’est un levier concret pour créer du lien, accueillir la diversité et faire grandir vos équipes. Les responsables formation et les DRH qui souhaitent anticiper les évolutions du travail ont désormais l’occasion d’intégrer la LSF dans leurs parcours internes. Si vous voulez explorer cette opportunité ou construire un programme adapté à votre organisation, parlons en ensemble.

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