Suite aux nombreux dispositifs mis en place pour contrer la Covid-19, notre mode de vie s’est vu complètement bouleversé. Aujourd’hui, tout ou presque peut se fait à distance, via Internet. Qu’en est-il alors de l’avenir de la formation professionnelle, qui reste plus que jamais un outil majeur pour les salariés ? Bienvenue aux formations à distance.
Les politiques publiques en faveur des formations à distance
En 2020, l’État a annoncé la prise en charge des formations à distance à l’attention des salariés au chômage partiel. Cette décision, prise dans le cadre du dispositif FNE dont les modalités viennent d’être mise à jour, confirme ainsi la position de l’État par rapport à la promotion de la formation professionnelle et, notamment, de la formation à distance que l’on peut désormais appeler la Téléformation. En ce qui concerne les autres salariés, ces derniers ont toujours la possibilité de mobiliser leur Compte Personnel (CPF).
En effet, confinés chez eux, que ce soit en chômage partiel ou en télétravail, suivre des formations à distance est devenu une des priorité des salariés pour leur employabilité mais aussi pour conserver une santé mentale.
Les grands gagnants sont les entreprises de formations 100% digitalisées dont les équipes avaient déjà l’habitude du télétravail et qui ont su accueillir cette nouvelle vague d’utilisateurs.
Les organismes de formation plus traditionnels vont devoir fournir en 2021 d’importants efforts pour motiver, préparer et accompagner leurs clients dans cette démarche de formation ou se digitaliser à toute vitesse.
La numérisation de l’accès aux formations
2015, l’État met en place une nouvelle version du DIF, le CPF qui évolue rapidement vers un modèle monétisée (passage de droits acquis en heures vers des droits en euros). Toutefois, suite à un manque de communication, d’accompagnement et d’accessibilité, peu de salariés adhérent à ce nouveau système encore trop complexe.
Numérisation du CPF
C’est pourquoi, à la fin de l’année 2019, l’État a lancé l’application “Mon compte formation” : Une révolution à la française visant à aider les salariés à utiliser leur CPF. Une revalorisation digitale qui connaît un succès croissant.
Lors de son lancement, l’application avait séduit les utilisateurs par sa simplicité, mais a vite montré ses limites. Principal problème : le manque d’efficacité du moteur de recherche pointé par les organismes de formation comme les titulaires du CPF. Ce dernier ne fait notamment aucune distinction entre les entités reconnues et certifiées Qualiopi ou Datadock (en attendant 2022). Un argument de taille qui, par la suite, a été confirmé par les avis des utilisateurs. Ces derniers ajoutent à la liste des défauts de l’application le manque d’aide et de conseils.
Google ne s’est pas fait en un jour
Pour autant, nous ne le dirons jamais assez : “Google ne s’est pas fait en un jour” et la Caisse des dépôts analyse chaque retour les anticipe la plupart du temps et fait tout ce qui est son pouvoir pour monter cet outil en compétence.
Vers la perfection du système d’accès aux formations
Suite aux retours des utilisateurs, la Caisse des dépôts a largement amélioré le service d’accès digitalisé à la formation “Mon Compte Formation” en offrant plus de sécurité et de fluidité.
Les utilisateurs ont maintenant la possibilité de signaler les formations suspectes et d’évaluer celles qu’ils ont eu l’opportunité de suivre. À cela s’ajoute la présence d’une hotline. Celle-ci permet aux utilisateurs de poser des questions concernant le CPF ou une formation à un conseiller en ligne. Ils doivent de plus désormais se connecter avec FranceConnect pour valider un dossier.
Mon Compte Formation est désormais incontournable
Grâce à ces nombreuses améliorations, l’application CPF s’est imposée comme un outil incontournable pour les actifs. Même en juillet, alors qu’on avait tous mis la crise sanitaire en parenthèse et que nous profitions d’un doux été, l’application était téléchargée tous les jours par plus de 2000 personnes.
Les formations en présentielles ne seraient-elles qu’un lointain souvenir ?
Encore peu populaires il y a quelques années, les formations à distance font désormais partie des habitudes des salariés. C’est d’ailleurs ce qui a entraîné la démocratisation de certains outils numériques, comme l’application CPF. Toutefois, il est important de se rappeler que ces outils n’ont pas pour vocation d’éliminer le facteur humain, bien au contraire.
Le numérique au service de l’accompagnement humain
Par exemple, c’est grâce à cette application que les salariés se font aider dans leur parcours de formation. Sans elle, ils auraient été contraints de chercher les formations et les organismes de formation eux-mêmes, et de faire leur demande de prise en charge sans aucune assistance.
L’humain est aussi au cœur des formations à distance qui fonctionnent : le tutorat demeure indispensable pour garantir des taux de participation et de complétude optimaux (taux de complétude) dans le cadre d’une formation à distance.
Pas d’humain, pas de complétude…
Le suivi de l’apprenant par le formateur, joue un rôle essentiel dans l’efficacité d’un dispositif de formation digitale : si cinquante-quatre pour-cent des dispositifs non tutorés ont un taux de complétude inférieur à dix pour-cent, cinquante-neuf pour cent des dispositifs tutorés ont un taux de participation supérieur à 70%. Chez Lingueo nous atteignons 94% de complétude sur l’année 2020.
Le tutorat prend principalement la forme de la classe virtuelle, outil de tutorat préféré de trente-quatre pour-cent des responsables formation, parce qu’elle offre en effet un vaste panel d’activités pédagogiques interactives facilitant les dynamiques de groupe indispensables à l’engagement des apprenants dans le suivi de leurs formations : prise de parole, tableau blanc, sondage, etc. Assez logiquement, le téléphone qui permet aussi d’avoir un véritable contact avec le formateur arrive en seconde position derrière la visioconférence. En bas du classement, l’email qui, s’il s’automatise facilement via les plateformes LMS, ne permet pas à lui seul d’effectuer un tutorat véritablement efficace.
La distance, l’essayer, c’est l’adopter…
Même si on peut tous souhaiter un retour à la normalité, la normalité dans la formation ne sera pas celle d’avant crise qui a mis durablement à l’épreuve l’enseignement présentiel. Les établissements d’enseignement qui hier critiquaient l’enseignement à distance n’ont eu d’autre choix que de se tourner vers le digital pour poursuivre l’apprentissage.
Le e-learning s’impose comme l’avenir de la formation professionnelle : moins coûteux, flexible, modulable, écologique… Il présente de très nombreux avantages qu’ont découvert les apprenants pendant les 12 derniers mois et cette accélération du digital n’est pas prête de freiner.
Prenez soin de vous, et préparez-vous à 10 ans d’innovation et de révolution dans l’accès aux compétences !