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Portrait robot de l’apprentissage en France

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Dans son rapport “Le financement et les effectifs de l’apprentissage”, le Cnefop dresse un portrait de l’apprentissage en France.

Le Cnefop a publié un rapport sur “Le financement et les effectifs de l’apprentissage“. Il permet d’une part de voir l’évolution de l’apprentissage en France et ses effectifs actuels, et d’autre part d’analyser les financements de cette modalité de formation.

Baisse des effectifs et hausse du niveau de qualification en apprentissage

Les effectifs d’apprentis baissent pour la première fois depuis le début des années 2000, pour atteindre le nombre de 433 000 en 2013 (- 1% par rapport à 2012) :

Le socle de l’apprentissage reste constitué par les formations de niveaux V et IV qui regroupent près de 70 % des apprentis. Cependant cette part, qui était encore de 80 % en 2007, diminue du fait de deux phénomènes :

A noter : si la part du supérieur atteint 32 % des effectifs d’apprentis en 2013, c’est le BTS occupe toujours une place prépondérante avec 44 % des apprentis du supérieur.

En volume, un apprenti sur cinq est formé en Ile-de-France et 43 % des apprentis sont formés dans quatre régions :

En proportion de la population de jeunes de 18 à 25 ans de leur territoire, trois Régions – Poitou Charentes, Franche-Comté et Centre – présentent un taux d’apprentis dépassant 6,5 % alors que la moyenne nationale est de 5 %.

Les apprentis ? Une majorité d’hommes… dans la production !

L’apprentissage reste une voie de formation majoritairement masculine (68 % des apprentis sont des garçons) et concentrée dans le domaine de la production (59 % des effectifs).

La féminisation est très lente (+ 2 points depuis 2004) ; cependant les filles dominent dans les spécialités de service où elles représentent 78 % des effectifs.

Dans les niveaux supérieurs la situation est sensiblement plus équilibrée avec 47 % de filles en niveau II et 38 % en niveau III.

Une insertion remarquable

L’insertion professionnelle est meilleure pour les apprentis que pour leurs homologues diplômés sous statut scolaire, le niveau d’études restant déterminant quelle que soit la voie suivie :

Augmentation du coût de l’apprentissage

Le coût global par apprenti a augmenté de 32 % sur la période étudiée, en passant de 14 200 euros en 2004 à 19 100 euros en 2011 pour légèrement fléchir en 2012 à 18 700 euros.

En 2013, la baisse des effectifs (- 1%) est accompagnée d’une hausse de 3 % du financement total, entrainant une augmentation de 3,7 % du coût par apprenti contre une baisse de 2,1% en 2012.

Cette évolution s’accompagne d’une modification de la structure de dépenses : l’offre de formation qui recevait 41% des financements en 2004, n’en reçoit plus que 36 % en 2013, alors que les apprentis (rémunérations) voient leur part augmenter.

Ainsi, en 2013, 19 400 euros ont été dépensés en moyenne par apprenti dont 13 200 euros hors rémunération des apprentis.

Qui finance l’apprentissage en France ?

Près de 8,4 milliards d’euros sont consacrés au financement de l’apprentissage :

Hors des rémunérations des apprentis, le financement de l’apprentissage se monte à 5,7 milliards d’euros en 2013 avec 36 % provenant de l’Etat, 36 % des Régions et 19% des entreprises.

Chaque contributeur finance selon des modalités différentes :

De plus, les branches professionnelles peuvent prévoir, par voie conventionnelle et selon des pourcentages qu’elles déterminent, l’affectation de fonds mutualisés au financement de ’apprentissage. Ainsi les entreprises versent également aux CFA, par l’intermédiaire des OPCA, des sommes issues des fonds mutualisés de la professionnalisation pour 120 millions d’euros. S’ajoutent des taxes fiscales collectées dans les secteurs de la réparation automobile (ANFA) et du transport-logistique (AFT) ainsi que la cotisation professionnelle, du bâtiment et des travaux publics (CCCA-BTP), soit 83 millions d’euros pour ces trois branches.

Bon à savoir : toutes les entreprises ne sont pas assujetties à la taxe d’apprentissage (très petites entreprises qui emploient un apprenti mais dont la masse salariale est inférieure à 6 SMIC, secteurs public, associatif, agricole en grande partie).

Par ailleurs, les entreprises qui emploient des apprentis sont également bénéficiaires d’exonérations de cotisations salariales et patronales au titre de l’apprentissage.

Pour consulter le rapport du Cnefop sur l’apprentissage en France  :
http://www.cnefop.gouv.fr/rapports/rapports/le-financement-et-les-effectifs-de-l-apprentissage-donnees-2013

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