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Ce que la puissance publique doit entendre des OPCO

Arnaud1 avril 20251 avril 2025

Alors que l’on affiche des ambitions industrielles renouvelées à grand renfort de plans nationaux, une réalité plus discrète et plus brutale se joue dans les coulisses de la formation professionnelle. En 2024, 70 millions d’euros de projets de formation ont été abandonnés faute de financements. Les OPCO, en première ligne, appellent à une cohérence urgente entre la stratégie industrielle de l’État et les moyens concrets qui lui sont alloués.


Il y a parfois des chiffres qui claquent comme un contretemps dans une belle partition. Lors de la conférence annuelle de l’OPCO 2i, ce lundi 31 mars, un chiffre a fait l’effet d’une alarme : 70 millions d’euros de formations industrielles n’ont pas pu être engagés en 2024. Non pas par manque de besoin, ni par désintérêt des entreprises, mais par absence de financement.

Dans le même temps, les discours publics ne cessent d’évoquer la “réindustrialisation”, le “plein emploi”, la “montée en compétences”. Ce décalage grandissant entre ambition politique et réalité budgétaire devient insoutenable pour les opérateurs de compétences, en première ligne pour accompagner les transitions industrielles.


L’alerte est donnée : elle vient du terrain

À travers ses 29 branches professionnelles et ses 2,9 millions de salariés couverts, l’OPCO 2i est l’un des plus puissants et stratégiques du paysage. Ce qu’il observe ? Des entreprises prêtes à former, à recruter, à adapter les compétences. Des CFA mobilisés. Des jeunes au rendez-vous. Mais des dispositifs sans visibilité, des aides réduites, des appels à projets gelés.

Le Plan de Développement des Compétences (PDC) est l’exemple le plus frappant. L’OPCO 2i a besoin de 100 millions d’euros pour couvrir les besoins réels des entreprises industrielles. Il n’en a reçu que 38 millions. Ce n’est plus un écart. C’est un renoncement.

Même incertitude autour de la POE (Préparation Opérationnelle à l’Emploi), laissée dans le flou en 2025, ou encore du FNE-Formation, régulièrement évoqué… puis suspendu.


Une stratégie qui s’autosabote

Comment continuer à parler d’“industrie verte”, de “souveraineté technologique” ou de “transition numérique” si les bras censés porter ces ambitions ne sont pas formés ?

Comment exiger des branches professionnelles qu’elles développent des certifications innovantes, qu’elles accélèrent l’alternance, qu’elles accompagnent les TPE, sans leur en donner les moyens ? L’OPCO 2i le dit clairement : « L’industrie a des solutions. Ce qu’il lui faut désormais, ce sont des décisions publiques alignées sur les ambitions. »

En 2024, l’alternance dans l’interindustrie a progressé de 36 % en 4 ans. Les certifications de branche ont vu leur nombre de certifiés augmenter de 10 % par an. La dynamique est là. Le terrain est prêt. Ce qui manque, ce n’est pas la volonté. C’est l’oxygène.


L’industrie est un investissement, pas un coût

Former, ce n’est pas “subventionner” des parcours incertains. C’est créer de la valeur. Et dans l’industrie, cette valeur est tangible, mesurable, immédiate : insertion dans l’emploi, réponse à la pénurie de main-d’œuvre, relocalisation des compétences critiques.

Les CQP développés par les branches couvrent aujourd’hui 5 % de l’ensemble du RNCP. Ils sont construits par les professionnels, pour les professionnels. Ce ne sont pas des gadgets RH. Ce sont des outils de souveraineté économique.

Le taux de certifiés occupant un emploi en lien direct avec leur certification atteint 74 %. Et 88 % des certifiés sont toujours en emploi deux ans après. Des résultats que bien des dispositifs envieraient.


La puissance publique ne peut plus se défausser

Il ne suffit pas de fixer un cap si l’on ne donne pas les moyens de l’atteindre. Les OPCO sont aujourd’hui dans un paradoxe intenable : les bras chargés de porter la stratégie industrielle de la nation… mais avec des poches vides.

À quelques mois de réformes annoncées sur l’apprentissage, à l’heure où la crise des compétences devient un risque stratégique, la question n’est plus budgétaire. Elle est politique.

La formation professionnelle, lorsqu’elle est pilotée par les branches et déployée par les OPCO, n’est pas un poste de dépense. C’est un levier de performance industrielle.


Conclusion : ne plus ignorer les signaux faibles

Ce que dit l’OPCO 2i aujourd’hui n’est pas une plainte. C’est une alerte. Une demande de cohérence. Un appel à considérer la formation comme un maillon essentiel — et non subsidiaire — de notre ambition économique.

Réindustrialiser sans former, c’est bâtir sur du sable.

OPCO 2I

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