Jean-Thomas Lesueur, délégué général de l’Institut Thomas More, et Michel Fourmy, spécialiste en management des ressources humaines, expert auprès de l’Institut Thomas More, étaient les invités de l’émission Good Morning Business, sur BFM Business et présente sa logique d’abondement défiscalisé pour le CPF.
L’institut Thomas More qui a publié une note sur la formation professionnelle pour aller au-delà du plan Pénicaud. D’après cette note,
80% des heures de formation disponibles ne sont pas consommées et la gouvernance du système absorbe 10% des 32 milliards d’euros annuels dépensés dans le domaine.
Comment doivent réagir le gouvernement et les entreprises face à ces chiffres ? Quid de la réforme de la formation professionnelle ?
Quelles sont les propositions avancées par l’institut pour améliorer le secteur ? Avec Michel Fourmy, spécialiste de la formation et de la gestion de compétences et Jean-Thomas Lesueur, délégué général de l’institut Thomas More. – Good Morning Business, du vendredi 27 avril 2018, présenté par Stéphane Soumier, sur BFM Business.
Abondement défiscalisé : conclusion de la note “FormationPro | 6 propositions pour aller plus loin”
Imaginons que ces six propositions soient adoptées et viennent enrichir et renforcer la réforme en cours. Les régions deviendront les pilotes des politiques publiques de formation, en lien étroit avec les acteurs locaux et les bassins d’emploi. Elles auront un dialogue enrichi avec les entreprises, qui disposeront d’outils de GPEC conçus avec les partenaires sociaux.
Les demandeurs d’emploi et les primo-accédants à l’emploi bénéficieront de politiques publiques financées par la contribution de 1% des entreprises. Ils se formeront auprès d’organismes agréés dont les qualités pédagogiques auront été validées. Les jeunes bénéficieront de cursus en alternance parfaitement adaptés aux besoins de leur région. Les entreprises financeront librement leur politique de formation et la structureront avec les partenaires sociaux, dans le cadre d’une GPEC à trois ans. Cette liberté aura pour contrepartie une obligation de résultat sur l’employabilité de leurs collaborateurs. Les actifs, enfin, auront une conscience claire des enjeux de leur employabilité et seront incités à s’approprier leur parcours professionnel, avec l’appui de l’État et de leur entreprise.
On pourra alors parler cette fois d’un réel “big bang de la formation professionnelle“. On pourra penser que les 34 milliards d’euros annuels de la formation seront mieux dépensés, au profit de tous. On pourra enfin espérer qu’il n’y aura pas à attendre quatre ans de plus et une nouvelle législature pour que cela bouge. Car c’est tout de suite que nous avons besoin d’une réforme ambitieuse.
Les abondements complémentaires
Il s’agit de dotations complémentaires aux heures du CPF accordées pour accéder à une formation qualifiante pour laquelle les heures acquises sont insuffisantes.
L’employeur devra transmettre à son OPCA la liste des salariés des entreprises de plus de 50 employés bénéficiant d’abondements correctifs (crédit de 100 heures ou 130 heures pour les salariés à temps partiel), dus en cas d’absence d’entretien professionnel, de formation ou d’évaluation professionnelle.
Selon la dernière version du projet de décret, l’entreprise devra verser à l’OPCA la une somme égale au nombre d’heures correspondant à l’abondement, multiplié par un montant forfaitaire de 25 euros.
Amortissement des dépenses de formation, en route vers l’entreprise Apprenante…
L’autorité des normes comptables (ANC), incité par par le Ministère du Travail devrait bientôt autoriser l’amortissement des dépenses de formation réalisées par un prestataire externe quand ces dépenses accompagnent un investissement. Ce serait une révolution pour nos sociétés. Que dit ce règlement en cours d’homologation ?
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