Depuis l’entrée en vigueur de la loi “Pour la liberté de choisir son avenir professionnel” en 2018, le Compte personnel de formation (CPF) est l’un des outils majeurs de la formation professionnelle en France. Le CPF permet aux actifs de se former tout au long de leur vie professionnelle en utilisant des heures de formation accumulées au fil du temps. Cependant, le gouvernement a récemment proposé d’imposer un reste à charge aux actifs lorsqu’ils utilisent leur CPF, ce qui a suscité de vives réactions, notamment de la part de l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA).
Une étude menée par France compétences et la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) vient aujourd’hui remettre en question l’argumentaire avancé par le gouvernement pour justifier l’imposition d’un reste à charge.
Des formations aux objectifs professionnels
L’étude, qui porte sur les formations suivies en 2021 et 2022, révèle que la grande majorité des formations suivies à travers le CPF avaient un objectif professionnel. En effet, 8 sur 10 des formations suivies avaient un objectif professionnel, avec 35% des stagiaires souhaitant améliorer leurs perspectives de carrière, 26% cherchant à être plus efficaces dans leur travail et 26% souhaitant se reconvertir. À l’inverse, seules 17% des formations CPF étaient sans finalité professionnelle.
Les formations sans finalité professionnelle étaient principalement des formations en langues (31%) et en bureautique (14%). Il est donc clair que la grande majorité des actifs utilisent leur CPF pour des formations ayant un objectif professionnel clair.
Un reste à charge marginal
L’étude de France compétences et de la DARES a également révélé que le paiement d’un reste à charge était marginal, avec seulement 8% des personnes entrant en formation sur les 15% ayant utilisé un CPF avec abondement. Les jeunes, les plus diplômés et les femmes étaient les catégories qui contribuaient le plus sur leurs fonds propres, avec un reste à charge moyen de 620 euros. Pour une personne sur deux, le montant correspondait à moins de 20% du coût de la formation.
Ces résultats contredisent donc l’argument avancé par le gouvernement selon lequel les actifs utilisent leur CPF pour des formations “plaisir” ou inutiles, justifiant ainsi l’imposition d’un reste à charge. Ces données confirment également que le développement personnel et la liberté de choix de formation sont des paramètres essentiels pour les travailleurs, en accord avec la philosophie de la loi de 2018 “Pour la liberté de choisir son avenir professionnel”.
L’UNSA réaffirme son refus de l’obligation du reste à charge
L’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) avait déjà exprimé son désaccord face à l’imposition d’un reste à charge pour les salariés utilisant leur CPF. Pour l’UNSA, la formation professionnelle doit être accessible à tous, sans discrimination, et le développement personnel et la liberté de choix de formation sont des éléments clés pour les travailleurs. Les résultats de cette étude de France compétences et de la DARES confortent donc la position de l’UNSA, qui considère que l’obligation du reste à charge pour les salariés utilisant leur CPF ne fait que limiter leur accès à la formation professionnelle, qui est pourtant un droit essentiel pour tous les travailleurs.
Face à ces résultats, l’UNSA reste vigilante quant à la position retenue par le gouvernement sur ce dossier, et continuera à défendre les intérêts des travailleurs en matière de formation professionnelle. L’UNSA estime qu’il est essentiel que le gouvernement prenne en compte les données de cette étude pour garantir la liberté de choix de formation des travailleurs, qui est un enjeu majeur pour l’avenir de l’économie et des travailleurs en France.
Une remise en question de l’argumentaire du gouvernement
Cette étude met en évidence l’importance de la formation professionnelle pour les actifs, ainsi que leur engagement dans des formations ayant un objectif professionnel. Elle remet également en question la justification du gouvernement pour imposer un reste à charge aux travailleurs utilisant leur CPF, et souligne l’importance de la liberté de choix de formation pour les travailleurs.
En effet, l’argument avancé par le gouvernement selon lequel les actifs utilisent leur CPF pour des formations “plaisir” ou inutiles ne résiste pas à l’analyse des données. Les actifs utilisent en grande majorité leur CPF pour des formations ayant un objectif professionnel clair, et le paiement d’un reste à charge est marginal.
Il est donc crucial de prendre en compte ces données dans la décision finale du gouvernement sur ce dossier, et de ne pas imposer un reste à charge qui pourrait limiter la liberté de choix de formation des travailleurs.
En somme, cette étude de France compétences et de la DARES remet en question la justification du gouvernement pour imposer un reste à charge aux salariés utilisant leur CPF. Les résultats montrent que la grande majorité des formations suivies à travers le CPF avaient un objectif professionnel clair, et que le paiement d’un reste à charge était marginal.
Dans un contexte où la formation professionnelle est un enjeu majeur pour l’avenir des travailleurs et de l’économie, il est essentiel que le gouvernement prenne en compte ces données pour garantir la liberté de choix de formation des travailleurs. Pour l’UNSA, l’obligation du reste à charge pour les salariés utilisant leur CPF ne fait que limiter leur accès à la formation professionnelle, qui est pourtant un droit essentiel pour tous les travailleurs.
Il est nécessaire que le gouvernement revoie sa position sur cette question, et qu’il encourage le développement personnel et la formation professionnelle pour tous, sans discrimination. L’UNSA restera vigilante quant aux évolutions de ce dossier, et continuera à défendre les intérêts des travailleurs en matière de formation professionnelle.
Pour conclure, que montre cette étude ?
A travers cette étude, France compétences et de la DARES montre que les actifs utilisent leur CPF de manière responsable et pour des formations ayant un objectif professionnel clair. Il est donc essentiel que le gouvernement prenne en compte ces données pour garantir la liberté de choix de formation des travailleurs, qui est un enjeu majeur pour l’avenir de l’économie et des travailleurs en France. L’obligation du reste à charge pour les salariés utilisant leur CPF ne fait que limiter leur accès à la formation professionnelle, qui est pourtant un droit essentiel pour tous les travailleurs, et doit être remise en question.
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