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Formation pro : le syndicat des organismes de formation dénonce une crise silencieuse

Arnaud14 juillet 202514 juillet 2025

Le Synofdes, syndicat national des organismes de formation, a publié le 8 juillet un communiqué alarmiste. Confrontés à des appels d’offres à prix cassés, à des décisions brutales et à un désengagement progressif de l’État et des Régions, les acteurs de terrain dénoncent une précarisation qui menace la continuité du service public de la montée en compétences.

Un syndicat qui fédère les organismes privés

Créé en 1991, le Synofdes (Syndicat national des organismes de formation) représente plus de 700 structures privées, allant de petites associations locales à des réseaux régionaux et nationaux. Historiquement, il fédère notamment des organismes impliqués dans la formation des publics éloignés de l’emploi : jeunes sans qualification, bénéficiaires du RSA, demandeurs d’emploi, publics en insertion ou en apprentissage linguistique.

Le syndicat se veut l’interlocuteur privilégié des pouvoirs publics pour défendre la diversité des modèles économiques et garantir la qualité des actions de formation sur tout le territoire.

Des pratiques d’achat jugées « indignes »

Dans son communiqué intitulé « Le secteur de la formation professionnelle : sacrifié, maltraité, menacé », le Synofdes décrit une spirale du « moins-disant » qui met en péril les structures. Selon le syndicat, les marchés publics sont désormais attribués à des opérateurs proposant des tarifs « intenables », en baisse de 15 % en moyenne par rapport à 2022.

Le secteur de la formation professionnelle sacrifié, maltraité, menacéTélécharger

« Des appels d’offres sont remportés par des prestataires sans ancrage local, sans équipe sur place, mais avec des prix anormalement bas », explique le communiqué. Les conséquences seraient directes : baisse de la qualité des prestations, licenciements, et fragilisation de l’accompagnement des publics les plus vulnérables.

Dispositifs suspendus et insécurité juridique

Autre sujet de préoccupation : la généralisation des marchés triennaux à bons de commande sans engagement de volume minimum. Cette pratique transfère tout le risque financier sur les organismes, qui se retrouvent à recruter des formateurs sans garantie de mission.

Le cas du Parcours Emploi Santé, un dispositif brutalement arrêté par France Travail malgré des bons de commande déjà signés, est cité comme exemple emblématique. « Des investissements sont perdus, des salariés restent sans mission et les bénéficiaires sont abandonnés en cours de parcours », résume le Synofdes.

Un désengagement progressif des financeurs publics

Le syndicat pointe également le retrait progressif de l’État et des Régions, notamment sur la formation des demandeurs d’emploi, la formation linguistique (OFII) ou l’accompagnement RSA. Même des actions jugées efficaces et validées par les comités de pilotage peuvent être suspendues sans préavis.

À cela s’ajoute l’entrée en vigueur prévue d’un régime de TVA sur les OPCO, considérée comme un coup supplémentaire porté à un financement déjà sous tension.

« Une maltraitance institutionnelle » selon le Synofdes

Dans son texte, le syndicat évoque une « maltraitance institutionnelle » : un terme fort, qui traduit le sentiment d’injustice vécu par les professionnels. Les témoignages recueillis sur les réseaux sociaux confirment ce malaise. Directeurs d’organismes, formateurs et consultants pointent le paradoxe entre la « société des compétences » défendue comme priorité politique, et la réalité d’un secteur qu’ils jugent sacrifié au nom d’économies budgétaires.

« Le retrait de l’État et des Régions est contre-cyclique, au moment où les entreprises et les salariés doivent s’adapter aux transitions écologiques et numériques », souligne par exemple Yannick Vigignol, chargé de projet VAE et commentateur du post LinkedIn relayant le communiqué.

Quelles perspectives pour le secteur ?

Pour le moment, le Synofdes ne franchit pas le pas de l’action collective ou de la mobilisation sous forme de grève. Il réclame un dialogue immédiat avec les pouvoirs publics, la clarification des responsabilités des acheteurs publics et une reconnaissance financière de la valeur du travail mené auprès des publics les plus fragiles.

« Nous ne voulons plus subir. Nous exigeons d’être considérés », conclut le texte, comme un avertissement.

Le syndicat n’adopte pas de posture partisane. Il ne critique pas un gouvernement ou un parti, mais dénonce une tendance de fond : celle d’une commande publique qui se déconnecte des réalités de terrain, et qui ne tiendrait plus compte ni des conditions de travail des équipes, ni des besoins réels des apprenants.

Dans une formule marquante, le communiqué affirme :

« À l’heure où l’on invoque sans cesse la ‘société des compétences’, il est paradoxal et irresponsable d’asphyxier les structures qui œuvrent au quotidien à cette ambition. »

Le Synofdes appelle à un dialogue immédiat avec les pouvoirs publics, une clarification des responsabilités juridiques des acheteurs, et un réexamen des pratiques d’achat.

Une filière essentielle, mais peu audible

Acteurs économiques, partenaires sociaux, relais de politiques d’insertion… Les organismes de formation, qui emploient plusieurs dizaines de milliers de salariés en France, restent pourtant peu visibles dans le débat public. À rebours des grands plans nationaux sur les compétences, le communiqué du Synofdes rappelle une évidence souvent oubliée : les politiques publiques n’ont de sens que si elles s’appuient sur des acteurs capables d’agir, durablement, sur le terrain.

Le risque, conclut le texte, est que la formation devienne « la variable d’ajustement des politiques publiques ». Une alerte sobre, mais directe, dans un secteur qui, derrière les indicateurs macroéconomiques, repose d’abord sur des équipes humaines et des missions concrètes.

📌 Sources :

  • Communiqué Synofdes, 8 juillet 2025
  • Post LinkedIn de David Cluzeau, délégué général du Synofdes, 8 juillet 2025
  • Réactions recueillies sur LinkedIn
Synofdes

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