Tout d’abord, deux constats :
– Le CPF est désormais limité aux formations “qualifiante”.
– Le CPF est limité à 150h.
Quel formation “qualifiante” existe d’une durée de 150 heures ? Les formations proposées sont lié a des BTS, des licences pro, etc…
Pourquoi ne pas avoir annoncé la fin du DIF tout simplement ? Le nouveau système semble être une blague de mauvais goût…
Si vous avez envie de manifester votre mécontentement, signez la pétition ici : http://tinyurl.com/PetitionHiboux
Et faites tourner !
À mon sens, le défaut principal du CPF est que, comme bien d’autres lois, il a été mis en place trop vite et en n’ayant pas réfléchi correctement à toutes les conséquences de sa mise en place. Avant d’aller plus loin, deux mots de qui je suis afin d’éclairer mon point de vue.
Je dirige un petit centre de formation en langues et j’ai, initialement, “subi” le CPF comme tous les autres acteurs de la formation professionnelle.
En particulier, au 1er Janvier, aucune formation en langue n’était éligible au CPF! C’était absurde (comme bien d’autres aspects du CPF), mais cela a été corrigé dès le 18 février 2015 et la liste des certifications éligibles ne cesse de s’étendre.
Au début, j’ai réagi comme vous: la formation doit être certifiante, mais on ne dispose, au plus, que de 150 heures! Pour certaines formations/qualifications (formations métiers) c’est effectivement absurde, mais pour d’autres, comme des formations à la sécurité, ou aux langues étrangères, ou à tel ou tel outil ou méthode, ce n’est pas rédhibitoire.
Par contre, le CPF a aussi apporté de grands progrès par rapport au DIF: formation hors temps de travail sans aucune intervention de l’employeur (et, particulièrement, sans avoir à demander son autorisation!). Compte réellement propre à la personne au lieu du “rafistolage” de la portabilité du DIF de la loi de 2009. Réelle pérennité des heures de CPF (en cas de changement d’employeur, les heures de DIF avait une durée de péremption de 2 ans…). C’est vrai qu’il existe encore des aspects compliqués et que certaines formations, pourtant tout à fait bénéfiques pour l’employabilité des salariés, ne sont pas accessibles, mais j’ai bon espoir que les choses continuent à s’améliore, comme elles le font depuis le début de l’année.
Par contre, là où je trouve que nos législateurs ont, encore une fois, réussi à réellement générer du “n’importe quoi”, c’est dans la disparité des status:
Brefs, de beaux pas en avant, mais — Vive la France — une complexité très “Shadock”!