Acteur majeur de la responsabilité sociale et environnemental à l’échelon national, le GARF accompagne depuis plus de 60 ans les stratégies industrielles et humaines au sein des entreprises, des chambres consulaires et des centres de formation. Zoom sur son enquête annuelle portant sur la formation en entreprise.
La mission du Garf est d’accompagner ses adhérents dans l’exercice et l’évolution de leurs missions, promouvoir les dispositions visant à l’amélioration du système de formation professionnelle initiale et continue, et contribuer au développement de la qualité des prestations en matière de formation.
Parmi les entreprises qui ont répondu à cette enquête, 68 % ont entre 250 et plus de 5000 salariés, 80 % sont du secteur privé, 59,9 % sont des entreprises françaises avec application du seul code du travail français, 23 % sont des entreprises françaises avec des filiales à l’étranger et 17,1 % sont des filiales d’une entreprise internationales étrangère.
Qui gère la politique des compétences au sein de ces entreprises ?
53 % des adhérents gèrent la politique de compétences en interne. Ils sont d’ailleurs 51 % à indiquer avoir un organisme de formation interne déclaré.
Pour les entreprises qui possèdent un organisme de formation interne, un campus, ou une université d’entreprise, une partie de la formation est assurée par des formateurs internes. Ils ont tous suivi une formation de formateur ou d’animation ce qui permet aux formateurs de “délaisser les PowerPoint argumentés de longs discours au profit d’animations participatives”.
Bon à savoir : certains vendent de la formation à l’extérieur, exemple chez ONET qui vend de la formation nucléaire/sécurité et des formations management/métiers.
40 % des entreprises ont un processus de formation certifié. Ils utilisent les formations certifiantes et les CQP.
57 % des personnes qui ont répondu à l’enquête maintiennent leur volume d’achat externe contre 25 % qui le baisse.
Les principaux critères de sélection d’un organisme de formation sont :
- Adéquation entre le besoin et l’offre (72 %) ;
- Réactivité et capacité d’adaptation (23 %) ;
- Le prix (20 %).
La délicate question du CPF
Deux ans après la réforme, beaucoup de responsables formation déclarent toujours rencontrer des difficultés sur les sujets suivants :
- Eligibilité des formations ;
- Compréhension des listes ;
- Appropriation par les salariés du CPF ;
- Lisibilité des possibilités d’abondement.
Lors des interviews réalisées dans le cadre de cette enquête, une Responsable Formation indique que :
Certains salariés ne comprennent pas, et aujourd’hui l’accompagnementest moins important de la part des RH que sur le DIF. Sur 250 personnes cette entreprise avait 80 demandes de DIF par an. Pour le CPF 10 dossiers sont en cours. Il faut simplifier, ce n’est pas adapté à une partie de la population qui rencontre des difficultés sur le plan administratif.
Par ailleurs, Thierry Vaudelin, Manpower, précise :
Nous avons très peu de demande de la part des permanents malgré une communication classique (kit, message intranet, vidéo). Beaucoup de salariés ont créé leur compte mais ne vont pas plus loin. Trouver la formation éligible, monter le dossier, avoir l’accord de l’employeur, tout le monde est d’accord pour dire que cela est compliqué. Le contexte ne s’y prête guère. Pour les intérimaires une communication via bulletin de paie est faite tous les mois, ainsi qu’une campagne SMS (10 000 personnes). Il y a beaucoup de demandes mais le ratio est différent : 50 à 60 dossiers financés pour les intérimaires et un ou deux pour les permanents.
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