Sylvain Humeau, nouveau Président du Garf (Groupement des Acteurs et Responsables Formation), nous éclaire sur les axes de développement de son association des acteurs de la formation.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous présenter à la Présidence du Garf ?
Le Garf existe depuis 63 ans. C’est l’association nationale des acteurs de la formation, comptant aujourd’hui 7 groupes parisiens, et 12 groupes au sein de chaque région.
J’ai été 3 ans secrétaire général du Garf sur le mandat précédent ce qui m’a permis de m’impliquer dans les axes de développement et les actions de terrain depuis quelques années maintenant.
En devenant Président, j’ai la volonté d’assurer le développement du GARF afin qu’il devienne l’association référente dans le domaine de la FPC.
Le nombre d’adhérents au Garf baisse. Comment l’expliquez-vous ?
Plusieurs effets conjugués expliquent que le Garf soit passé de 700 adhérents en 2011 à 500 en 2016.
D’abord, la crise a eu un impact important sur les entreprises : mise sous pression des métiers supports, surcharge de travail pour les acteurs RH/ formation… avec pour conséquence une plus grande difficulté de s’extraire du quotidien pour partager et échanger dans le cadre de l’association.
C’est aussi au Garf de démontrer le retour sur investissement de l’adhésion au Garf, d’apporter une plus-value au delà des bonnes pratiques.
Quelles sont vos priorités de développement pour dynamiser le réseau ?
Elles résultent du constat précédent. Pour être référent, il faut être représentatif du paysage de la FPC en France. A nous d’attirer de nouveaux adhérents, de créer de nouveaux groupes régionaux ou thématiques (par exemple un groupe « secteur public »). Avec les nouvelles régions, nous devons aussi développer différemment les relations, via un maillage territorial des groupes Garf revu.
Aujourd’hui on dénombre 75 % d’adhérents responsables de formation et 25 % d’organismes de formation, Opca, etc. Initialement dédié aux responsables formation d’entreprises, il est également important de nous ouvrir à l’ensemble des acteurs de la formation en France. Ainsi, le Garf pourra multiplier les regards, aborder de nouveaux aspects de la FPC, s’enrichir d’expériences variées.
Cela passe également par un renforcement et un développement de nouveaux partenariats : FFP, Centre inffo, FCU, grandes écoles, etc.
Par ailleurs, pour attirer de nouveaux adhérents, il faut présenter une offre de services attractive pour les adhérents : Garf Mat, Campus, nouveau portail, blog, portail Kelixto, veille juridique, appli Garf, etc.
Pour rendre encore plus visibles nos actions, nous allons travailler sur la communication et le marketing (plaquette digitale, groupe sur LinkedIn, facebook, etc.).
Quels sont vos premiers chantiers pour 2017 ?
Pour débuter l’année, nous avons organisé le 28 février, un “Garf Mat” sur la définition de l’action de formation, avec Stéphane Rémy (DGEFP).
Nous avons aussi déjà renforcé notre service sur la veille juridique pour accompagner au mieux les adhérents.
Avant la fin du 1er trimestre, c’est une instance Kelixto qui va voir le jour pour permettre à chaque adhérent d’accéder à la plateforme et de bénéficier de tarifs préférentiels avec une offre inter-entreprise.
Autre ambition pour 2017 : partager un outil de création de modules de micro-learning sur smartphone.
Enfin, notre groupe dédié au Digital Learning, doit devenir le laboratoire Digital du GARF pour alimenter les adhérents, mais également orienter les parties prenantes de la formation sur les apports du digital dans le cadre de la transformation de la fonction formation.
Quel regard portez-vous sur le CPF ?
Question vaste ! Elle renvoie à notre baromètre diffusé à l’automne 2016.
De façon individuelle, le CPF est vu comme un parcours du combattant par les salariés. En parallèle, les services de formation comme les responsables RH constatent le besoin croissant des salariés de se faire accompagnés dans leur démarche de formation… mais manquent de temps pour cette activité. Cela n’est pas encore intégré dans toutes les pratiques professionnelles. Une réelle simplification dans le secteur de la formation est attendue pour rendre plus fluide les demandes de formation !
Quels sont les premiers retours de terrain que vous font vos adhérents au sujet de Datadock ?
C’est avant tout un questionnement sur l’intérêt de la mise en œuvre du décret qualité : est-ce pour s’assurer de la qualité des formations ou assurer un meilleur contrôle sur les organismes de formations ?
Pour ceux qui se sont lancés sur Datadock, la procédure est complexe mais permet d’éviter une démarche de labélisation plus longue … Cependant les organismes de formation ont conscience de la nécessité d’être référencé pour poursuivre leur collaboration avec leurs clients (OF externes et OF d’entreprises).
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