La CGT Organismes sociaux qualifie le projet France Travail de “France corvée”

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La réforme du service public de l’emploi, France Travail, a été présentée par le gouvernement français dans le but de mieux coordonner les acteurs locaux, régionaux et nationaux pour réduire le taux de chômage à 5%. Pourtant, la CGT Organismes sociaux, l’un des principaux syndicats français, a qualifié cette réforme de “France corvée”. Selon elle, la fusion progressive des organismes en charge des demandeurs d’emploi ne résoudra pas le problème du chômage, mais va au contraire à l’encontre de la solidarité et du vivre ensemble. Dans cet article, nous allons examiner les raisons de cette opposition de la CGT Organismes sociaux et les propositions alternatives qu’elle avance.

Une réforme pour France Travail qualifiée de “France Corvée”

La réforme du service public de l’emploi, baptisée France Travail, a été dévoilée par le ministre du Travail. Elle prévoit la mise en place de trois entités : France Travail, France Travail Jeunes et France Travail Handicapés. Cette fusion progressive des organismes en charge des demandeurs d’emploi, avec une enveloppe budgétaire comprise entre 2,3 et 2,7 milliards d’euros, et des embauches de conseillers, doit permettre une meilleure coordination des acteurs locaux, départementaux, régionaux et nationaux pour ramener le taux de chômage à 5%.

La CGT Organismes sociaux a réagi à la publication du rapport sur France Travail en qualifiant cette réforme de “France corvée”. Selon elle, la mise en place de cinq grands principes pour une fusion des Pôle emploi, des Missions Locales et de Cap Emploi ne résoudra pas le problème du chômage. De plus, les principes présentés sous couvert de coordination sont en réalité des logiques libérales qui vont à l’encontre de la solidarité et du vivre ensemble.

Les principes de cette réforme de France Travail dite “France Corvée”

Le premier principe consiste à inscrire systématiquement toute personne en recherche d’emploi sur un portail ou en frappant à la porte d’un intervenant du secteur, avec un premier rendez-vous rapide pour l’orientation et le recours à un référent unique. Le deuxième principe prévoit un contrat d’engagement unique sensé remplacer ceux existants, avec des sanctions progressives. Pour les personnes les plus éloignées de l’emploi, un parcours intensif de quinze à vingt heures d’activité sera mis en place. Le troisième principe prévoit un interlocuteur unique pour chaque entreprise afin d’identifier ses besoins en main d’œuvre et la fusion des formations préalables à l’emploi. Le quatrième principe met en place quatre niveaux de décision territoriale dans lesquels Pôle Emploi devenu France Travail assurera la coordination opérationnelle. Enfin, le dernier principe prévoit la mise en place d’une Académie France Travail pour la formation de l’ensemble des agents et un réseau informatique commun et partagé.

La CGT Organismes sociaux dénonce

La CGT Organismes sociaux dénonce une réduction drastique des moyens à terme, qui est l’objectif final de toute fusion, ainsi que des jours difficiles à l’ensemble des salariés et aux bénéficiaires et allocataires de ses différents opérateurs du Service Public de l’emploi. Selon elle, la fusion des organismes qui, dans leur périmètre et leur spécialité, agissent au service des demandeurs d’emploi ne fera pas diminuer le nombre de chômeurs de façon “magique”. Elle accuse le gouvernement de mener une véritable guerre sociale en s’attaquant frontalement et dangereusement aux plus faibles et aux plus démunis d’entre nous.

Pour la CGT Organismes sociaux, cette réforme est une nouvelle attaque d’une violence inouïe contre les demandeurs d’emploi et plus largement contre le monde du travail. Elle s’inscrit dans la continuité de la transformation des missions de service public pour les salariés du nouveau France Travail, transformés en simples agents de surveillance du retour forcé à l’emploi quel qu’il soit. Elle accuse le gouvernement de vouloir mettre en concurrence systématique les travailleurs avec ou sans emploi afin de casser les solidarités de classe.

L’organisme appelle à une révolte contre cette dérive extrémiste à laquelle concourt le gouvernement, et à la construction d’une alternative crédible à cette horreur économique qui voudrait rétablir la corvée. Elle a des propositions concrètes autour de son projet 100% Sécu pour mettre les femmes et les hommes à l’abri des besoins et leur assurer, de la naissance à la mort, une vie digne à la hauteur d’une société humaine et juste. Selon elle, il n’y a aucune fatalité et d’autres choix sont possibles pour construire ensemble un monde meilleur.

Quelques mots de conclusion

La CGT Organismes sociaux appelle donc à une révolte contre cette dérive extrémiste à laquelle concourt le gouvernement, et à la construction d’une alternative crédible à cette horreur économique qui voudrait rétablir la corvée. Elle propose un projet 100% Sécu pour mettre les femmes et les hommes à l’abri des besoins et leur assurer, de la naissance à la mort, une vie digne à la hauteur d’une société humaine et juste. Selon elle, il n’y a aucune fatalité et d’autres choix sont possibles pour construire ensemble un monde meilleur. En somme, la réforme France Travail suscite de vives réactions en France, et les débats sur la meilleure façon de lutter contre le chômage et de garantir des conditions de travail justes et équitables pour tous continueront sans doute à faire rage dans les mois et les années à venir.

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