Skip to content

Articles récents

  • Journée internationale des langues des signes : la compétence oubliée que les entreprises doivent intégrer à leurs plans de formation
  • CPF co-construit: une rentrée sous le signe du débat et des éclairages croisés
  • Baromètre MEDEF 2025 : la formation en entreprise, levier de performance encore sous-exploité
  • Baromètre Formation MEDEF : un révélateur des pratiques et des inégalités d’accès
  • Entretien avec Cécile Bertrand, Cheffe du pôle CPF à la DGEFP

Most Used Categories

  • News (1 011)
  • Agenda (158)
  • Interviews (107)
  • Rubrique RH (62)
  • Droit de la formation (52)
  • Offre de formation (26)
  • Certification (23)
Skip to content
CPFormation

CPFormation

Média des pros de la formpro – par Lingueo©

S’abonner (RSS)
  • News
  • Interviews
  • Offre de formation
  • Certification
  • Droit de la formation
  • Rubrique RH
  • Forums
    • Salariés
    • Demandeurs d’emploi
    • Employeurs
    • Organismes de formation
  • Home
  • News
  • Permis de conduire : la grande dérive du CPF

Permis de conduire : la grande dérive du CPF

TALINE2 juillet 20252 juillet 2025

En 2025, alors que les moyens publics sont sous tension, plus d’un quart des formations CPF financent encore… le permis B.
Un chiffre qui interroge sur le rôle réel du Compte personnel de formation, censé accompagner la montée en compétences professionnelles.

En 2023, selon la Dares, 22,9 % des formations commencées via le CPF concernaient la préparation au permis de conduire de catégorie B, représentant 13,6 % des dépenses totales engagées. Malgré la baisse générale du recours au CPF (-28 %), due notamment à la généralisation de FranceConnect+, la formation au permis a résisté, n’enregistrant qu’une légère baisse de -4 %.

Un profil ciblé, une logique détournée

Ce sont principalement les jeunes de moins de 30 ans (47 %), les habitants d’Île-de-France (43 %), et les personnes peu ou pas diplômées (47 % ont un niveau CAP/BEP ou moins) qui mobilisent leur CPF pour le permis.
Les femmes sont également légèrement majoritaires parmi les bénéficiaires. Enfin, un tiers des usagers sont accompagnés par France Travail.

Des publics qui ont besoin de mobilité, sans aucun doute. Mais ce besoin, s’il est crucial, ne relève pas de la formation professionnelle. Il aurait mérité un dispositif dédié, comme un compte personnel de mobilité, et non une ponction continue dans le CPF.

Le CPF, simple acompte pour le permis ?

Le coût moyen d’une formation au permis B financée via le CPF s’élève à 908 €, bien inférieur aux 1 560 € en moyenne pour les autres formations.
Mais cette apparente accessibilité cache une réalité plus nuancée : 70 % des bénéficiaires doivent financer eux-mêmes une partie de leur parcours, que ce soit pour des heures de conduite supplémentaires ou le passage du code.

Et dans 18 % des cas, un reste à charge s’impose dès le départ, pour un montant moyen de 200 €. Une somme non négligeable, d’autant plus qu’elle pèse souvent sur des publics en situation financière fragile.
Au final, le CPF agit moins comme un financement total que comme une avance partielle, déléguant au bénéficiaire la responsabilité de boucler le budget.

Le CPF doit rester un outil de formation, pas de mobilité

Le CPF n’a pas vocation à financer la logistique individuelle. Son objectif premier est de développer les compétences professionnelles, de favoriser l’évolution, la reconversion, la qualification.
En finançant massivement le permis B, le CPF s’éloigne de sa mission initiale. Il devient un guichet multifonctions, où l’urgence sociale prend le pas sur le projet professionnel.

Si le besoin de permis est réel, il doit trouver sa place dans un autre cadre public, plus adapté, plus cohérent. Continuer ainsi, c’est prendre le risque de fragiliser durablement l’efficacité et la légitimité du CPF.

CPF, permis de conduire

Navigation de l’article

Previous: Sous-traitance CPF : pourquoi la fin des formateurs étrangers est actée (et pourquoi c’est une absurdité)
Next: Un organisme de formation peut-il payer mon ticket modérateur CPF ?

Vous aimerez aussi lire :

Journée internationale des langues des signes : la compétence oubliée que les entreprises doivent intégrer à leurs plans de formation

23 septembre 202523 septembre 2025 Arnaud

CPF co-construit: une rentrée sous le signe du débat et des éclairages croisés

18 septembre 202518 septembre 2025 Arnaud

Baromètre MEDEF 2025 : la formation en entreprise, levier de performance encore sous-exploité

17 septembre 202517 septembre 2025 TALINE

One thought on “Permis de conduire : la grande dérive du CPF”

  1. Arnaud dit :
    2 juillet 2025 à 12 h 20 min

    Merci Taline pour cet article. Pour ma part, j’ai toujours été favorable à la création d’un « permis mobilité » plus fin et mieux adapté que le CPF actuel. L’idée serait d’ajuster le montant des aides en fonction de la zone de résidence du bénéficiaire.
    Il me semble incohérent de financer un permis de conduire pour des habitants de Paris ou de grandes villes bien desservies par les transports en commun, alors que ces fonds pourraient être bien plus utiles pour des personnes vivant en zones rurales ou périurbaines, où la voiture reste indispensable pour travailler ou se former.
    Ce serait une façon plus juste et plus efficace de répondre aux vrais besoins de mobilité.

    Répondre

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Campagne Lingueo
Copyright All Rights Reserved | Theme: BlockWP by Candid Themes.
Go to mobile version