Le projet de cahier des charges portant sur l’évaluation du conseil en évolution professionnelle (CEP) vient d’être validé par le bureau du CREFOP. Zoom sur les principales pistes d’évaluation.
Après avoir rappelé les principales caractéristiques du Conseil en évolution professionnelle, la note présentant le cahier des charges de l’évaluation du CEP met en lumière les différentes dimensions à investiguer et les questions évaluatives associées :
- L’accompagnement ;
- Les effets sur les bénéficiaires ;
- La dynamique du système.
Une articulation entre ces différents aspects du CEP semble indispensable pour dégager une analyse systémique, et comprendre comment les synergies se seront développées (ou non) entre les différents acteurs :
“Il s’agit donc de cerner la façon dont le CEP a été mis en œuvre par les opérateurs, la nature de l’accompagnement proposé par ceux-ci dans le cadre du CEP et ses effets sur les bénéficiaires. D’une manière générale, plusieurs dimensions semblent pouvoir être abordées lors de l’évaluation. La question des modalités concrètes de l’accompagnement et du conseil que recouvre le CEP dans sa pratique, des changements que le CEP a impulsés au sein des opérateurs, notamment concernant :
- la question de l’autonomie du bénéficiaire et de l’adaptation de l’accompagnement aux spécificités du bénéficiaire ;
- Ce que le CEP produit pour les bénéficiaires, que ce soit pendant le processus du CEP ou après ;
- La place du CEP dans l’ensemble des dispositifs et ce qu’il produit sur le système de l’orientation, de l’accompagnement et de la qualification, et la gouvernance nationale et locale.”
Quelle place pour la formation ?
L’évaluation devrait également permettre de questionner sur l’information, l’accompagnement et les bénéfices que peuvent tirer les salariés du CEP. Comment le CEP s’articule avec les différents dispositifs mis en place par l’entreprise (GPEC, plan de formation, etc.) ? Qu’apporte-t-il de plus ? Est-ce un levier d’entrée en formation pour les salariés ?
Plus largement, le CEP – qui vise à sécuriser le parcours d’évolution professionnelle de tous (salariés comme demandeurs d’emploi) – contribue-t-il à lever certains freins d’accès à la formation ?
Quel impact sur le système d’accompagnement et de formation ?
La mise en place du CEP devrait amener les acteurs de l’orientation, de l’accompagnement et de la formation à interroger leurs pratiques et à développer de nouvelles façons d’envisager les parcours de formation. Quelle synergies vont voir le jour ? Les pratiques vont-elles se décloisonner ? Comment les différents dispositifs existants vont-ils être mobilisés ?
L’évaluation du CEP devrait mettre en lumière les interactions entre les professionnels, mais aussi la co-construction d’outils ou encore l’accès égal au service sur l’ensemble du territoire.
Les recommandations du Cnefop
- Organiser la coordination des différentes études
Le CNEFOP organisera une concertation et une coordination entre les différents financeurs de l’évaluation du CEP afin de déterminer comment coordonner l’évaluation du CEP.
- Evaluer le CEP en associant les méthodes qualitatives et quantitatives
Quel que soit le portage de l’évaluation du CEP, compte tenu de la nature du dispositif à évaluer, mobiliser à la fois des méthodes qualitatives (entretiens auprès des bénéficiaires, des conseillers et des autres acteurs, observations d’entretiens et de prestations) et des méthodes quantitatives (notamment la mobilisation des indicateurs issus des SI des opérateurs) semble indispensable.
- Approcher la mise en œuvre et le déploiement du CEP par le suivi du Cnefop et des Crefop
L’étude pourrait s’appuyer sur le suivi de la mise en œuvre effectué par le CNEFOP et les CREFOP, pour se limiter à éclairer la façon dont les modalités de cette mise en œuvre jouent sur l’action des opérateurs, la pratique des conseillers et les dynamiques entre acteurs.
A télécharger : Cahier des charges de l’évaluation du CEP
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