Emmanuel Macron, ancien ministre de l’Economie et des Finances et à la tête du mouvement politique « En Marche ! », cherche à révolutionner le système de formation professionnelle, jugé « trop complexe ».
Vers la fin de la gestion paritaire de la formation ?
Quels sont actuellement les contours du projet du futur candidat à la présidentielle, pour quel cadrage économique ? Retour sur les principales propositions d’Emmanuel Macron que l’on retrouve dans son programme publié le 2 mars dernier…
Jeter les bases pour le prochain quinquennat
Le jeudi 2 mars 2017, Emmanuel Macron présentait les principaux axes de son projet présidentiel, concernant le système de formation professionnelle. Constatant la complexité de celui-ci, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances aurait comme projet de dessaisir les partenaires sociaux du pilotage des différents dispositifs au niveau national. Une idée qu’il avait déjà eu l’occasion de présenter, lors de la sortie de son dernier livre « Révolution ». Ainsi, les principaux axes du projet d’Emmanuel Macron portent entre autres sur la transformation des contributions obligatoires des entreprises pour la formation en droits individuels pour les actifs, un investissement de 15 milliards d’euros pour le développement des compétences, la généralisation du bilan de compétences pour tout nouveau chômeur, etc.
Vers la fin de la gestion paritaire de la formation
En amont de la présentation de son programme, Emmanuel Macron avait déjà précisé les contours de son projet dans un grand quotidien en Île-de-France. Ainsi, pour s’attaquer au chômage, les partenaires sociaux doivent accepter l’idée de modifier la gouvernance du système de formation, grâce à un vrai plan de formation continue. La gestion paritaire, vécue comme un véritable « conflit d’intérêt » par Emmanuel Macron, devrait progressivement gérer les questions de formation continue avec les détenteurs de l’intérêt général, moins politisés par nature.
Voici quelques propositions d’Emmanuel Macron concernant la formation professionnelle :
- Au travers d’un plan quinquennal de 50 milliards d’euros, l’objectif est de consacrer 15 milliards à « l’acquisition des compétences » pour les plus nécessiteux.
- Les contributions actuelles des entreprises pour la formation seront progressivement converties en droits individuels pour les actifs.
- Un « compte citoyen en ligne », sous la forme d’un site et d’une application, permet de consulter les droits individuels, notamment ceux liés à la santé, la trajectoire professionnelle, la formation, la situation fiscale ou encore les droits civiques.
- Les organismes de formation seront contraints de se soumettre à une forme de labellisation, afin d’afficher leurs performances et permettre à chacun d’obtenir une trajectoire professionnelle de qualité, pour un retour à l’emploi rapide et efficace.
- L’établissement d’une véritable sécurité professionnelle, permettant la mise en place d’une assurance chômage pour tous » couvrant tous les actifs.
- Les lycées professionnels seront concernés par un développement massif de l’alternance, de même que l’enseignement supérieur et les licences professionnelles.
- La formation des représentants des salariés sera renforcée, ceci afin d’aboutir à des solutions communes plutôt que de confronter des positions stériles.
Ainsi, et d’une manière générale, Emmanuel Macron souhaite rendre la formation professionnelle plus transparente et donc plus efficace, permettant à chacun de concrétiser un véritable projet professionnel individuel. Face à la transformation des entreprises et des industries, il convient d’accompagner les salariés et les professionnels, sans les condamner au chômage ou à la précarité.
La réponse du Copanef et du FPSPP mises en cause ne s’est pas fait attendre. Vous la retrouverez en intégralité sur le nouveau site paritarisme emploi formation.
Laisser un commentaire