Le Cnam a sollicité Harris Interactive afin de réaliser une étude visant à dresser un état des lieux du regard porté par les Français sur les enjeux de la formation aujourd’hui.
Quelle image les Français ont-ils de la formation ? Dans quelle mesure se sentent-ils informés à ce sujet ? Ont-ils déjà suivi eux-mêmes une formation ? Telles sont certaines des questions abordées au sein de l’étude réalisée par Harris Interactive pour le Cnam.
L’enquête a été réalisée par Harris Interactive en ligne, du 26 au 30 avril 2019, sur un échantillon de 2 047 personnes, représentatif des Français âgés de 18 ans et plus. La méthode des quotas et de redressement ont été appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé.
Pour les Français interrogés : formation = apprentissage et formation continue
Les Français associent la formation avant tout à des termes qui renvoient à l’univers professionnel dans 48 % des réponses : « travail », « métier », « emploi », évoquant notamment « l’apprentissage », « l’évolution professionnelle », la « formation continue » voire pour certains le « changement » ou la « reconversion professionnelle ». Peu sont ceux qui évoquent « l’école » et les « diplômes » (19 %).
Plus globalement, ils insistent également sur le fait d’apprendre de nouvelles connaissances ou compétences, de progresser.
A noter : seuls 44 % se disent bien informés sur la formation professionnelle.
Quelle image ont-ils de la formation professionnelle ?
Ils sont 69 % à affirmer avoir une bonne image de la formation professionnelle… avec 80 % d’opinion positive chez les moins de 35 ans.
Cette évaluation positive est avant tout liée au fait que la formation en France est majoritairement jugée utile (84%), diversifiée (76%) et de qualité (73%).
Toutefois, les Français expriment certains doutes sur son adaptation au marché du travail, son degré d’innovation et son accessibilité sur l’ensemble du territoire :
- 58 % la jugent innovante.
- 56 % estiment que la formation est adaptée aux besoins du marché du travail.
- 51 % la trouvent accessible avant tout à distance.
Les Français interrogés ont tendance à estimer que la formation a progressé sur de nombreux plans depuis 10 ans, à commencer par la diversité de l’offre disponible (51 %) et son utilisé (47 %).
Seuls 36 % la trouvent plus adaptée aux besoins du marché du travail qu’il y a 10 ans.
La formation est un moyen efficace de…
- Acquérir de nouvelles compétences (92 %)
- Evoluer et progresser dans sa vie professionnelle (89 %)
- Se reconvertir au cours de sa vie professionnelle, changer de métier (88 %)
- Reprendre en main son destin quand on connaît des difficultés professionnelles (87 %)
- S’accomplir sur le plan personnel (86 %)
A noter : 28 % ne sont pas du tout d’accord avec l’idée que la formation permet d’obtenir une meilleure rémunération.
Parmi ceux qui ont suivi une formation, les formations concernaient l’acquisition de nouvelles compétences dans le même métier (67 %) plutôt que la préparation d’un changement d’orientation professionnelle (19 %).
La formation professionnelle : pour qui ?
90 % des répondants ont mentionné les personnes en reconversion professionnelle, avec 39 % de « oui tout à fait ». Les salariés (85 %) et les demandeurs d’emploi (84 %) obtiennent ensuite le plus d’adhésion.
Bon à savoir : le CNAM, les organismes de formation et les CCI sont les acteurs auxquels les Français font le plus confiance pour développer la formation… loint devant Pole Emploi et l’Etat.
Enfin, à la question « envisageriez-vous de faire une formation ? », 55 % répondent « oui certainement » avec un pic de 82 % pour les moins de 35 ans.
Consultez l’étude complète en ligne :
Extraordinaire enquête sur la formation en France. En gros les Français sont contents des formations qu’on leur propose (publiques comme privé) ils estiment qu’elles sont (étaient) de qualité, que l’offre est (était) diversifiée et que l’entreprise doit être logiquement associée à la formation. Tout cela est donc parfaitement raisonnable et avéré…mais en face on a un Etat qui prétend (pour se prouver qu’il existe sans doute) tout changer tous les 4 ans, qui chavire notre système fragile (les OF sont sans le sou pour la plupart), qui fait de la qualité une obsession (une qualité qu’il est lui-même incapable de fournir pour ses services) et qui au final déstabilise et empêche la formation en entreprise tout en menant en bateau 33 millions de Français sur la capacité du CPF à commander (et à payer) des formations pour tous.