Le BPF (Bilan Pédagogique et Financier) est un document essentiel pour les organismes de formation professionnelle. Il permet de déclarer l’ensemble des actions de formation proposées, ainsi que les résultats financiers associés, pour l’exercice comptable écoulé. Mais que se passe-t-il si ce document n’est pas transmis ou s’il présente des anomalies ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur le BPF et son importance pour les acteurs de la formation professionnelle.
Le BPF, un document incontournable pour les organismes de formation professionnelle
Le BPF est une obligation légale pour tous les organismes de formation professionnelle. Il permet de déclarer l’ensemble des actions de formation dispensées sur l’année écoulée, ainsi que les résultats financiers associés. Cette déclaration est transmise à la DREETS (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) ou à la DRIETS (Direction régionale et interdépartementale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités), selon la région où est implanté l’organisme. Le BPF doit être transmis au plus tard le 30 avril de l’année suivant l’exercice comptable écoulé. Il peut être transmis par voie électronique via le site Mon Activité Formation, ou par courrier à la DREETS ou à la DRIETS. Cette obligation s’applique même si l’organisme n’a pas dispensé de formation sur l’année écoulée.
Le BPF, un indicateur de la conformité de l’organisme de formation
Le BPF permet de s’assurer de la conformité de l’organisme de formation professionnelle. S’il est transmis sans anomalie, il indique que l’organisme respecte les règles en vigueur en matière de formation professionnelle. En revanche, s’il est transmis avec des incohérences, des anomalies ou des irrégularités, l’organisme risque de faire l’objet d’un contrôle administratif et financier par les services de l’État. Les SRC (Services régionaux de contrôle de la formation professionnelle) ont été créés pour lutter contre la fraude en matière de formation professionnelle. Si un contrôle est effectué et que des irrégularités sont identifiées, l’organisme peut se voir annuler sa déclaration d’activité à l’issue d’une procédure contradictoire prévue par le Code du travail (Article L.991-8).
Les conséquences de la non-transmission du BPF
La non-transmission du BPF est une infraction qui peut avoir de graves conséquences pour l’organisme de formation professionnelle. Si le document n’est pas transmis, la déclaration d’activité devient caduque et l’organisme n’est plus autorisé à organiser ou à commercialiser des actions de formation professionnelle. De plus, l’organisme est supprimé de la liste publique des organismes de formation professionnelle accessible sur le site data.gouv.fr, et les offres de formation présentes sur la plate-forme Mon Compte Formation sont retirées. Si la non-transmission du BPF est due à une méconnaissance des dispositions légales, l’organisme peut être sanctionné par une amende administrative pouvant atteindre 1 500 euros. En revanche, si cette absence de transmission est volontaire, l’organisme risque une amende pouvant aller jusqu’à 3 000 euros, ainsi qu’une interdiction temporaire ou définitive d’exercer l’activité de formation professionnelle.
Il est donc essentiel pour les organismes de formation professionnelle de respecter leur obligation de transmettre le BPF dans les délais impartis et de manière régulière. Cela permet non seulement de garantir leur conformité aux règles en vigueur, mais également de maintenir leur activité de formation professionnelle, ainsi que leur visibilité auprès du grand public.
En quelques mots
Le BPF est un document incontournable pour les organismes de formation professionnelle. Il permet de déclarer l’ensemble des actions de formation proposées et les résultats financiers associés, mais il est également un indicateur de la conformité de l’organisme aux règles en vigueur en matière de formation professionnelle. La non-transmission ou la transmission avec des anomalies peut avoir de graves conséquences pour l’organisme, allant de la suppression de sa déclaration d’activité à une interdiction temporaire ou définitive d’exercer l’activité de formation professionnelle, ainsi qu’à des amendes administratives ou pénales.
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