Dans un contexte économique mouvementé, les entreprises ont été confrontées à de nombreux défis en 2020. La crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 a bouleversé les activités professionnelles, nécessitant des adaptations rapides et des mesures d’accompagnement pour assurer la continuité des opérations. Dans cet article, nous examinerons l’importance de l’accompagnement des entreprises à la formation en 2020, en mettant en évidence les avantages et les résultats obtenus, toujours selon la même étude de la DARES, que celle de notre dernier article.
L’effort de formation soutenu par l’accompagnement
L’une des composantes essentielles de l’accompagnement des entreprises en 2020 a été le maintien de l’effort de formation. Les organismes externes ont joué un rôle crucial dans cet aspect, en fournissant un soutien et des ressources adaptées.
Le maintien de l’effort de formation soutenu par l’accompagnement
Selon les statistiques, environ 35 % des entreprises de dix salariés et plus ont bénéficié d’un accompagnement pour mobiliser des dispositifs d’aide à la formation. Les organismes les plus sollicités étaient les Opco (Opérateurs de Compétences) avec une proportion de 27 %, suivis par les branches professionnelles (11 %), les Direccte (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) (7 %), les chambres consulaires (4 %) et d’autres organismes (5 %).
Un accès à la formation croissant avec la taille de l’entreprise et traduisant des pratiques différentes
Inversement, la durée des formations par personne formée diminue avec la taille de l’employeur. Elle passe de 91 heures en moyenne dans les très petites entreprises à 36 heures pour celles comptant entre 10 et 19 salariés, puis à 22 heures dans les entreprises de 1 000 salariés et plus. Ces différences s’expliquent en partie par des stratégies de formation différentes adoptées par les entreprises.
Les grandes structures ont tendance à former leurs effectifs de manière plus régulière et pour des durées plus courtes, tandis que les petites structures optent souvent pour des formations plus longues et moins fréquentes. Ainsi, la quasi-totalité des entreprises de 1 000 salariés et plus sont formatrices à la fois en 2019 et 2020.
Parallèlement, la formation est plus cyclique au sein des petites structures. Parmi celles de moins de 10 salariés en 2019 et 2020, seulement 12 % ont formé les deux années, près de 10 % ont formé uniquement en 2019 et 9 % seulement en 2020. Ces disparités se reflètent également dans les domaines de formation suivis. Les petites entreprises se concentrent principalement sur des formations à forte composante technique, spécifiques à un métier.
En revanche, les grandes entreprises diversifient leur offre et proposent davantage de cours ou de stages plus généralistes tels que le management, le commerce ou les langues étrangères. Le management, en particulier, représente l’un des principaux domaines de formation en nombre d’heures pour 49 % des entreprises de 250 salariés et plus, contre seulement 11 % pour les entreprises de taille plus réduite.
Des disparités de l’accompagnement à la formation selon les secteurs d’activité
L’effort de formation varie considérablement d’un secteur d’activité à l’autre. Certains secteurs se démarquent par un accès plus important à la formation professionnelle, tandis que d’autres enregistrent des proportions plus faibles.
Activités financières et assurances
Dans les activités financières et d’assurance, 75 % des effectifs ont bénéficié de cours et de stages en 2020, contre 40 % pour l’ensemble des entreprises privées d’au moins un salarié. Cette tendance peut s’expliquer par la structure des qualifications dans ce secteur, avec une surreprésentation des fonctions intermédiaires et d’encadrement qui ont généralement un accès plus élevé à la formation.
Le domaine de l’industrie
Il se distingue également avec un taux d’accès élevé à la formation, atteignant 53 % des salariés en 2020. Cependant, ces chiffres varient considérablement selon le domaine d’activité. Par exemple, le secteur pharmaceutique affiche un taux élevé de 76 %, tandis que le secteur textile enregistre seulement 33 %. De plus, le secteur industriel se caractérise par des formations de courte durée (en moyenne 20 heures par stagiaire), un recours important aux formations obligatoires (34 % du total des heures de cours ou de stages) et un taux d’accès à la formation plus élevé pour les ouvriers par rapport à la moyenne tous secteurs confondus.
Les secteurs de l’hébergement, la restauration et l’agriculture
Ils affichent des proportions plus faibles d’effectifs ayant bénéficié de formations. Ces secteurs se caractérisent par la prédominance de petites structures. Il y a aussi une concentration de salariés occupant des postes à faible niveau de qualification. Ils ont généralement un accès moins fréquent à la formation. Dans l’hébergement-restauration, les formations portent principalement sur le management et le travail en équipe, tandis que dans l’agriculture, les formations se concentrent sur les domaines techniques et administratifs.
Les secteurs de la construction et les arts du spectacle
Eux se distinguent par des proportions d’effectifs formés inférieures à la moyenne (respectivement 27 % et 24 %), mais des durées de formation nettement plus longues (55 heures pour la construction, 70 heures pour les arts et spectacles en moyenne). Les formations dans ces secteurs sont souvent spécifiques à des métiers spécialisés et nécessitent un investissement de temps plus important pour acquérir les compétences requises.
En conclusion
L’accompagnement des entreprises en 2020 a joué un rôle essentiel dans le maintien de l’effort de formation et dans l’adaptation aux défis économiques. L’accès à la formation varie selon la taille de l’entreprise, les secteurs d’activité et les stratégies adoptées. Ces disparités soulignent l’importance de promouvoir des politiques et des dispositifs d’accompagnement adaptés aux besoins spécifiques des entreprises, en favorisant l’accès à la formation pour tous les employés, quelle que soit la taille de l’entreprise ou le secteur d’activité.
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