Naissance des OPCO… dans 5 mois

Un amendement présenté par le Gouvernement accélérait le rythme de reconfiguration du paysage des OPCA : les nouvels agréments en qualité d’Opérateurs de compétences seraient pris au plus tard le 1/1/2019 (au lieu du 1/1/2020) (OPCO)

⚠️Réforme de la #Formation : un amendement présenté par le Gouvernement accélérait le rythme de reconfiguration du paysage des #OPCA : les nouvels agréments en qualité d’Opérateurs de compétences seraient pris au plus tard le 1/1/2019 (au lieu du 1/1/2020)⌛️ pic.twitter.com/JcJqPIA8sz

— Olivier PHELIP (@O_PHELIP) 29 mai 2018

Réfléchir au périmètre des futurs opérateurs de compétences…

Le ministère du Travail a lancé une mission pour réfléchir au périmètre des futurs opérateurs de compétences, créés par le projet de loi « avenir professionnel » notamment pour financer l’apprentissage, selon une lettre de mission consultée mercredi par l’AFP.   La mission est confiée à Jean-Marie Marx, président du Cnefop (Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelle), et à René Bagorski, président de l’Afref (Association française de réflexion et d’échange sur la formation), selon le courrier envoyé mardi, révélé par l’agence AEF.

Très heureux d’accepter la mission que m’a confiée @murielpenicaud pour proposer des scenarii sur le périmètre d’intervention des opérateurs de compétences dans le cadre de ma présidence#cnefop avec René Bagorski président de l’@afref_formation pic.twitter.com/s6wCKzoNd0 — Jean-Marie Marx (@jeanmarie_marx) 31 mai 2018

Les opérateurs de compétences OPCO remplaceront les 20 organismes paritaires collecteurs agréés (Opca) actuels, qui, aujourd’hui, collectent et gèrent les cotisations formation des entreprises. Mais chaque opérateur ne couvrira pas forcément les mêmes branches professionnelles que l’Opca qui l’aura précédé, ce qui pourrait déboucher sur une baisse du nombre d’opérateurs. Dans son courrier, le ministère envisage un « paysage post-réforme dessinant entre 10 et 15 opérateurs agréés ».

Les 11 opérateurs de compétences (OPCO) préconisés :

  1. OPCO de l’Agriculture et transformation alimentaire (agriculture maritime et alimentaire)
  2. OPCO de l’Industrie
  3. OPCO de la construction (bâtiment, travaux publics)
  4. OPCO de la Mobilité (services à l’automobile)
  5. OPCO du Commerce (détail et grande distribution)
  6. OPCO des Services financiers et conseil (banque assurances)
  7. OPCO de la culture et médias
  8. OPCO de la cohésion sociale (social, insertion, sport)
  9. OPCO de la santé
  10. OPCO des services de proximité et artisanat (artisanat, hôtellerie)
  11. OPCO du travail temporaire, propreté et sécurité

… au plus tard dans la première quinzaine du mois d’août

Dans cette optique, MM. Marx et Bagorski devront proposer, « au plus tard dans la première quinzaine du mois d’août », « différents scenarii » répondant soit à une « logique sectorielle » (« proximité des métiers, des emplois et des compétences »), soit à une « logique de filière » (en « cohérence » avec une « filière économique existante »).

Le gouvernement prévoit, selon des amendements déposés dans le cadre de l’examen du projet de loi en commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale, d’accélérer la transformation des Opca en opérateurs de compétences. Les partenaires sociaux auront jusqu’au 31 octobre 2018, soit environ un an de moins que prévu, pour définir le périmètre d’intervention des nouveaux opérateurs.

Nouvelle mission des opérateurs de compétences

Selon le projet de loi, les opérateurs de compétences, gérés par les partenaires sociaux, auront notamment pour missions de financer l’apprentissage, d’aider les branches à construire les certifications professionnelles et d’accompagner les PME pour définir leurs besoins en formations.

En revanche, ils perdront la collecte des cotisations formation – jusque-là assuré par les Opca – au profit de l’Urssaf.

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Cette accélération n’est pas sans poser de nombreuses questions : est-ce que la prochaine collecte sera faite par l’URSSAF ? Qui va payer toutes les formations qui vont s’achever en 2019 : la caisse des dépots, les OPCO ?

Quelles sont vos questions ?

Quelles sont vos réactions face à cette réforme qui s’annonce mouvementée ? Quelles sont vos inquiétudes ?

Tout savoir sur les Opérateurs de Compétences – OPCO

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5 réflexions sur “Naissance des OPCO… dans 5 mois”

  1. Pourquoi est-il obligatoire d’avoir une formation de reconversion qui soit certifiée par le RNCP pour bénéficier d’une aide financière ? Existe-t-il des organismes autres que Fongecif pour les formations “hors cadre”?

    1. Bonjour
      Un projet de reconversion doit être ”sécurisé” et permettre d’accèder à une formation ”reconnue” par les professionnels, une formation qualifiante ou diplomante vous donnant accès à un titre, un certificat de qualification professionnelle ou un diplôme, parfois des certificats de compétences vous permettant de valider un titre. Il s’agit de valoriser des parcours professionnels et non de financer des actions de ”perfectionnement” ou d’adaptation pouvant être financées par d’autres dispositifs tels que le plan de développement de compétences.

  2. L’inquietude est de voir un flotement dans le financement comme en 2015. En tant qu’organisme de formation, nous avions vu notre financement via les OPCA passer de 70 % à 15 % avec à la clé un licenciement.
    Espérons que les leçons du passé seront faites.

  3. L’Etat va ravager un peu plus la formation en France (travail déjà bien commencé en 2014 avec la précédente réforme) :
    – plus de service formation ni de plan de formation dans 90 % des entreprises (selon l’INSEE-Cereq, 10 % des entreprises avaient en 2010 une véritable politique de développement des compétences)
    – plus d’OPCA ni de financement mutualisés
    – une caisse des dépôts incapables d’assurer le travail avant des années (ne parlons pas de l’application magique qui ne fonctionnera pas avant encore plus d’années)
    – un règlement des organismes de formation totalement aléatoire ou même impossible
    – plus de CIF
    – plus de périodes de pro (à moins que…)
    Bref le chaos prévisible dans quelques mois mais des chômeurs occupés en masse dans des organismes de formation qui n’auront rien à leur proposer que passer le temps ou faire un CV.
    Il faut tout arrêter pendant qu’il en est temps !

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