Le plan 500 000 formations prioritaires pour les demandeurs d’emploi vient d’être lancé le 29 février 2016 lors d’une réunion quadripartite organisée par Myriam El Khomri, ministre du Travail avec Clotilde Valter, secrétaire d’Etat à la formation professionnelle, les Présidents de Région et les partenaires sociaux. Zoom sur son financement et ses objectifs.
Qu’est-ce que le Plan 500 000 ?
Il s’agit d’une annonce faite par François Hollande, Président de la République, lors de ses vœux aux acteurs de l’entreprise et de l’emploi en janvier 2016. L’objectif du Plan 500 000 est de faire bénéficier de formations les demandeurs d’emploi les plus précaires pour décrocher un emploi dans des “métiers de demain” (comprenez dans des filières offrant actuellement et à l’avenir de nombreux débouchés).
Cette action s’inscrit dans la continuité des plans d’urgence mis en place chaque année depuis 2013 pour faire face aux postes en tension et à la montée du chômage. Mais le plan ne concerne plus 100 000 formations par an… mais 5 fois plus cette année !
Le plan 500 000 devrait bénéficier aux demandeurs d’emploi les moins qualifiés. Il pourra s’agir de remise à niveau, de pré-qualification ou de formations qualifiantes.
Le pilotage confié aux Régions
Les Régions se déclarent prêtes à se mobiliser pour assurer la réussite de ce plan au regard des enjeux qu’il porte, et de la situation critique de l’emploi en France, tout en prenant en considération les contreparties attendues par l’Etat à savoir :
- l’augmentation du volume de formations par rapport à 2015 ;
- la mise en place d’un conventionnement régional avec Pôle Emploi.
Ainsi, Philippe Richert, Président de l’ARF a déclaré :
“Nous sommes heureux de voir que le Gouvernement a tenu ses engagements en laissant aux Régions la possibilité de gérer ce nouveau dispositif, et en compensant tout effort supplémentaire des Régions. Ce partenariat va permettre de travailler ensemble et de manière conjointe contre le chômage. C’est une grande avancée.”
… avec un financement supplémentaire de l’Etat
Si les Régions s’engagent à maintenir le budget de formation pour 2016, c’est l’Etat qui compensera tout “effort supplémentaire” lié au déploiement de 500 000 actions de formation prioritaires, soit une rallonge budgétaire estimée à 1 milliard d’euros.
Bon à savoir : les Régions ont également salué l’effort des partenaires sociaux qui, via le Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), vont ajouter de 110 à 130 millions d’euros à ce Plan.
Des conditions de mises en œuvre à définir
Pour la réussite de ce Plan, les Régions préconisent que :
- Le diagnostic des besoins et des places vacantes soit fait en partenariat avec les Régions et non uniquement piloté par les Direccte et la DGEFP et ce pour une meilleure analyse des besoins par territoire ;
- Un renforcement du rôle des Régions soit assuré sur l’accompagnement ciblé des PME et ETI afin de créer des emplois durables et non délocalisables ;
- Les commandes de formation correspondent aux besoins des entreprises mais aussi aux besoins d’avenir, dont le numérique et la transition énergétique font partie intégrante.
Par ailleurs, le Gouvernement devrait établir le nombre d’actions de formation supplémentaires par région, selon trois critères :
- le nombre de demandeurs d’emploi,
- le nombre de chômeurs formés en 2015
- et le nombre de chômeurs de longue durée.
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