La future monétisation du CPF est-elle connue ? Quels sont les projets de formation des salariés dans cette période de réforme de la formation professionnelle ? BPI Group livre les résultats du sondage mené pour son compte par BVA.
Du 20 au 27 avril 2018, BVA a sondé 1005 salariés, représentatifs de la population française salariée âgée de 15 ans et plus. L’objectif de ce sondage mené pour BPI Group était de faire le point sur le niveau de connaissance des salariés français sur la monétisation du CPF.
Qui connait la future monétisation du CPF ?
La réforme de la formation professionnelle prévoit la transformation du CPF, compte personnel de formation qui sera désormais crédité en euros et plus en heures. Tous les salariés verront leur CPF crédité de 500 euros par an, les personnes sans qualification de 800 euros. Les salariés à temps partiel auront les mêmes droits que ceux à temps plein.
Quand on évoque cette mesure de la réforme avec les personnes interrogées, 44 % des hommes et 36 % des femmes affirment la connaître. Ce sont les plus de 50 ans qui semblent le mieux informés avec 53 % de réponse positive.
Les cadres (47 %) déclarent davantage connaitre les modalités de cette réforme que les employés ou ouvriers (36 % pour ces 2 catégories).
Sabine Lochmann, présidente du Directoire de BPI group réagit à ce manque d’information des salariés :
“Les résultats du baromètre de l’employabilité d’avril indiquent que les salariés pour une large majorité d’entre eux ne connaissent pas encore ce qu’induit la réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage. Or, l’enjeu aujourd’hui pour les actifs est bien de faire face aux nouveaux besoins professionnels, aux nouveaux métiers, comme à répondre aux métiers d’ores et déjà en tension et qui ne trouvent pas preneur ! Il est alors d’autant plus urgent de renforcer, voire de développer son employabilité dans un pays toujours marqué par un profond chômage de masse.
La formation régulière est incontestablement un des leviers permettant de gérer son parcours de vie professionnel, quel que soit l’âge. Les réformes lancées vont faciliter mieux encore l’accessibilité aux formations pour tous les salariés désireux de développer leurs compétences. Encore faut-il qu’ils le sachent et s’autorisent à l’appréhender en confiance… D’où l’importance de renforcer l’information sur l’existence du dispositif CPF, ses conditions d’utilisation et bien sûr l’accessibilité aux formations, y compris celles réalisées à distance lorsque le salarié habite dans des zones peu couvertes par les acteurs de la formation.”
Comment les salariés souhaitent-ils utiliser leur budget formation ?
A la question ” Si cette réforme est votée, vous utiliseriez ce budget plutôt…”, les salariés ont répondu :
- Dans une formation destinée à vous reconvertir : 33 %
- Dans une formation pour vous adapter aux évolutions de votre métier : 32 %
- Dans une formation pour renforcer votre expertise : 26 %
- Dans une formation pour préparer un diplôme : 15 %
- Dans une formation relative aux nouvelles technologies (outils digitaux du quotidien
- professionnel) : 15 %
- Vous ne pensez pas l’utiliser : 17 %
Un tiers des salariés ont ainsi indiqué vouloir utiliser leur budget pour une formation destinée à une reconversion professionnelle (33 %). A noter que 42 % des ouvriers souhaitent utiliser leur budget pour ce type de formation. Toutefois, certains vœux semblent éloignés de quelques réalités : le budget CPF à lui tout seul ne pourra sans doute pas soutenir un tel projet, même en tenant compte de la portabilité des droits.
Près d’un tiers des salariés envisage également de suivre une formation destinée à s’adapter aux évolutions de leur métier (32 %). Ce souhait de formation est particulièrement présent chez les salariés âgés de 15 à 29 ans (41 %).
Les salariés sont aussi relativement nombreux à vouloir suivre une formation pour renforcer leur expertise (26 %) avec un pic d’intérêt chez les 15/29 ans (36 %) et les cadres (36 %).
Ils montrent, en revanche, moins d’appétence pour les formations destinées à préparer un diplôme (15 %) ou pour les formations relatives aux nouvelles technologies (15 %).
Notons enfin que seuls 17 % des salariés ont indiqué qu’ils pensaient ne pas utiliser leur budget formation. Les hommes (20 %), les salariés de plus de 50 ans (29 %), les ouvriers (29 %) sont plus nombreux à ne pas vouloir utiliser leur budget formation.
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