L’Afpa, Association nationale pour la formation professionnelle des adultes devrait devenir au 1er janvier 2017, un établissement public industriel et commercial (Epic). Pourtant certains organismes de formation feraient du lobbying pour faire échouer ce changement de statut.
Selon le magazine L’Express (article intitulé : Pour Clotilde Valter, des organismes de formation privés veulent la fin de l’Afpa), la secrétaire d’Etat à la formation professionnelle Clotilde Valter, aurait dénoncé les pressions des organismes de formation concernant le devenir de l’Afpa :
“Il y a des acteurs privés qui ne demandent qu’une chose, que ça ne marche pas, a déclaré Clotilde Valter, secrétaire d’Etat à la formation professionnelle. “Ils considèrent que l’Afpa est un concurrent et les plus extrêmes pensent que l’Afpa devrait disparaître. La seule transformation de l’Afpa qu’ils accepteraient, c’est une structure de formation banalisée, soumise à la libre concurrence.”
Les critiques ouvertes de la FFP ne sont pas nouvelles
Depuis plusieurs années, la FFP appelle à une clarification du statut de l’Afpa, tout à la fois membre du Service Public de l’Emploi (SPE) reconnu par la loi, mais aussi premier opérateur de formation professionnelle et première association subventionnée de France.
De son côté, la FFP, Fédération de la Formation Professionnelle fédère 550 organismes privés de formation professionnelle et leurs 2 000 établissements répartis sur l’ensemble du territoire.
Dans un entretien accordé à l’AEF le 8 juillet 2016, Jean Wemaëre, le président de la FFP déclarait :
“Nous sommes absolument déterminés. Nous utiliserons tous les moyens que nous offre l’Etat de droit pour faire respecter les règles de la concurrence qui sont garanties au niveau national et européen”.
Il marque ainsi son opposition au projet d’ordonnance cadrant la transformation de l’Afpa en Epic, un texte “très décevant et inquiétant […] qui aura des conséquences structurelles” sur le secteur de la formation continue. Il regrette que le texte “renforce les ambiguïtés de la situation de l’Afpa“.
Sur la question d’une éventuelle rupture de concurrence au profit de l’Afpa, la FFP avance ses arguments : absence de carence du marché privé qui justifierait la création d’un Epic, ou encore la “position privilégiée” que conférerait la mission d’appui au Conseil en évolution professionnelle assignée à l’Afpa.
Dans un communiqué de presse du 11 juillet 2016, Jean Wemaëre enfonce le clou :
“Ce projet est très décevant car il ne clarifie pas la situation de l’Afpa. Au contraire, il renforce les incertitudes pour les organismes de formation. Nous prendrons les mesures qui s’imposent pour que ce projet garantisse les conditions saines et loyales de développement de notre secteur. Nous le devons aux apprenants et aux entreprises qui ont besoin, pour leur employabilité et pour leur compétitivité, d’un secteur de la formation professionnelle qui soit réactif, innovant et de qualité. »
Contacté par téléphone, l’Afpa n’a pas souhaité apporté d’éclairage sur cette polémique à l’heure actuelle.
Quel avenir pour l’afpa ?
Avec le transfert de la commande publique aux Régions en 2004 et l’ouverture de la concurrence en 2009, l’Afpa a connu une période délicate jusqu’à flirter avec une cessation de paiement en 2012.
En juin dernier, Clotilde Valter La Secrétaire d’Etat chargée de la formation professionnelle et de l’apprentissage, a réaffirmé au Conseil d’orientation de l’Afpa, le rôle qu’il entend lui faire jouer dans le service public de l’emploi, en devenant Etablissement public industriel et commercial le 1er janvier 2017.
“Les missions confiées par l’Etat à l’Afpa dans le cadre du service public de l’emploi sont confirmées et élargies autour de 4 piliers :
- L’ingénierie de certification professionnelle pour le compte de l’Etat avec un périmètre élargi ;
- La structuration d’un incubateur des formations aux métiers émergents ;
- Le développement d’une expertise prospective pour anticiper, par des Gpec territoriales, les besoins en compétences sur les territoires ;
- L’appui au conseil en évolution professionnelle, notamment pour les publics les plus fragiles, avec la possibilité de découverte des métiers, de l’ensemble de ses plateaux de formation et une mise à disposition pour les acteurs de l’orientation, de ressources et de méthodes d’ingénierie de parcours.
C’est sur la base de la mise en œuvre de ces missions que sera rendue effective la dévolution à l’Etablissement public, de l’essentiel de l’immobilier aujourd’hui utilisé par l’Afpa.”
L’Afpa, composée demain d’un Epic et d’une filiale pour la formation et le conseil pour les entreprises, devrait avoir comme actuellement une gouvernance quadripartite, et devrait être organisée en trois pôles : Ingénierie, Formation des demandeurs d’emploi, Entreprises.
L’ordonnance définissant les missions et la gouvernance de ce futur Epic est en cours de finalisation. En attendant, les organismes de formation semblent avoir fait entendre une nouvelle fois leur voix sur les règles de concurrence qui s’appliquent dans le domaine de la formation comme dans tout secteur !
Dernier rebondissement : face à leur avenir incertain, les 6 syndicats de l’Afpa ont adressé le 10 octobre 2016 une Demande de rencontre sur la transformation et le développement de l’activité de l’AFPA à Emmanuel Valls, Premier ministre.
Il faut bien admettre que l’objectif des pouvoirs publics depuis 2012 en matière de formation aura été (via la réforme improvisée de 2014) de réduire fortement l’activité et le périmètre des organismes de formation privés en France (afin de financer les organismes de formation de l’Etat qui n’ont plus le moindre sou à force de mauvaise gouvernance et d’ absence de management).
Dans la mentalité des socialistes l’argent des entreprises pour la formation c’est de de l’argent public et l’argent public doit d’abord servir le secteur public.
Les cas de marchés publics attribués d’office et d’autorité à des OF publics sont légions depuis 2012 (voir la façon dont instantanément 4 OF publics ont été homologués de fait avec des dossiers vides sur le socle des connaissances-Cléa- alors qu’on a fait lanterner durant 1 an de nombreux OF privés).
Par ailleurs la concurrence entre les OF privés et publics est largement faussée en France du fait d’une TVA de 20 % auxquels sont soumis les OF privés mais que ne règlent pas les OF publics (qui n’ont pas non plus à rendre des comptes avec les bilans pédagogiques et financiers).
En 2017 la France va devoir faire des choix entre le libéralisme (qui est la règle en Europe et dans le monde développé) ou un système semi-collectiviste et public qui nous a apporté jusqu’à présent médiocrité et perte de compétitivité .
Dans ces débats tournant autour du statut juridique de l’Afpa, je note l’absence totale de considérations sur le fond.
Il n’y aucune prise en compte des intéressés c’est à dire les personnes qui sont conduites à suivre une formation dans les centres Afpa.
Les premiers à vouloir “la peau de l’Afpa” se trouvent probablement parmi eux mais aucun organisme ne prend la peine de recueillir leurs doléances.
L’Afpa et ses syndicats défendent uniquement leurs intérêts et piétinent le publics précaire et captif avec lequel ils ont affaire.
Cette pauvre population leur ait envoyée directement.
L’Afpa présente un mode de fonctionnement, une pédagogie archaïques qui participe de la prolétarisation de l’enseignement.
Les stagiaires ont affaire à des formateurs incompétents professionnellement et avec un niveau de connaissances générales d’une médiocrités crasse.
En aucun cas, ces personnels ne sont en mesure de remplir les défis auxquels notre société doit faire face.
La cours des comptes dans son rapport de 2013 a déjà étrillé cet organisme.
Il faut cesser de mettre l’argent publique dans cette structure qui légitime son existence du seul fait de son existence.
Il faut recueillir la parole des déclassés qui doivent subir des formations sans valeur qui sont d’un cout pharaonique par rapport aux prestations fournies.
Si elle était livrée à la concurrence, elle devrait fermer ses portes parce que plus personne n’y mettrait les pieds.
Lafpa était une référence avant maintenant c’est un fourre tout la sélection est mauvaise des drogués des alcoolos viennent semer le bordel, beaucoup de centres sont grades et les formateurs sont à la traine. L’ennemi de l’afpa ne cherchez plus c’est vous et votre système.
L’AFPA est le reflet de notre société la sélection est mauvaise le dernier cancre du village peut faire un stage à l’AFPA. En 1970 pour y entrer il fallait passer des tests et passer devant un psychologue , les formateurs étaient bons et les stagiaires sérieux les chambres étaient propres les locaux aussi.L’AFPA c’est la poubelle !