Muriel Penicaud est nommée ministre du Travail. Quelle place va-t-elle faire à la formation professionnelle alors que la thématique n’est plus clairement mentionnée dans l’intitulé du ministère ?
Muriel Penicaud était jusqu’à hier une ambassadrice de choix pour la promotion de la France à l’étranger. Son credo ? Vendre les compétences des entreprises françaises à l’international. Celle qui a d’abord brillé plus de 20 ans dans les RH (Dassault et Danone), va devoir poursuivre les réformes menées par Myriam El Khomri dans les champs de l’emploi et de la formation.
Le programme d’Emmanuel Macron prévoyait d’aller plus loin que la loi Travail adoptée l’an dernier, afin que le droit favorise une plus grande flexibilité dans les entreprises, notamment dans l’inversion de la hiérarchie des normes introduite par cette loi.
Le nouveau président Emmanuelle Macron aspire à améliorer l’efficacité de la formation pour créer un nécessaire équilibre avec la flexibilité du marché du travail. Quels seront les choix de la Ministre ? Et pour réformer sans délai, va-t-elle agir par ordonnances, comme l’autorise la Constitution de la Ve République ?
Pourquoi le parcours de Muriel Pénicaud est une chance pour la formation ?
- Un parcours pro à la fois dans le privé et dans le public
- Deux décennies dans les RH
- Première présidente de l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (2006-2009)
- Chargée de cours à l’ENA sur la formation professionnelle
- Conseiller pour la formation auprès de la ministre Martine Aubry (1991-1993). Ses dossiers : apprentissage, bilan de compétences, lutte contre l’illettrisme, développement des compétences dans les branches pro.
- Administratrice territoriale, responsable de la formation du personnel territorial (CNFPT)
- Directrice de la mission locale pour l’insertion des jeunes de Metz
La ministre et la formation, morceaux choisis
Dans le numéro spécial de Formation Emploi “30 ans d’analyses des relations entre travail, emploi et formation” (2001), elle axait son intervention sur “L’enseignement professionnel, figure imposée de l’exception française” :
En février 2010, elle était co-auteure du rapport “Bien-être et efficacité au travail : 10 propositions pour améliorer la santé psychologique au travail” :
http://www.dgdr.cnrs.fr/drh/protect-soc/documents/fiches_rps/rapport_lachmann.pdf
Le 28 mars dernier, elle mettait en avant sa vision de la formation lors du séminaire USpring, Printemps des universités d’entreprise :
Enfin, dans une interview donnée au réseau “Positive Economy Forum”, on lui demande de conclure par la citation qui lui ressemble. Gageons que la citation choisie par la nouvelle ministre du Travail l’inspire pour la formation professionnelle : “Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait” (Mark Twain).
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